jeudi 2 avril 2009

GRIZZLY PARK


Inédit dans nos contrées, ce film du bien-nommé Tom Skull tente de raviver le genre du film de grizzly. Tout est dans le titre, il n’y a pas de surprise. Et c’est bien ça le problème… Petite production indépendante destinée au marché de la vidéo US, ce Grizzly Park relate la même vieille histoire de djeun’s en pleine nature confrontés à une menace aux crocs bien aiguisés. Il faut déjà savoir que la vilaine bestiole ne se montrera que rarement, ce qui était un atout pour le suspense dans Les Dents de la Mer, mais qui est loin d’en être un ici.
La bande de jeunes est composée de délinquants choisis pour un programme de travaux d’intérêts généraux (c’est la mode entre Wilderness et See no Evil…). Une brochette triée sur le volet, avec le bourgeois et la vaniteuse, la bimbo ingénue, le Black de service, l’Asiatique de service… Le seul personnage présentant un minimum d’intérêt est le nazillon avec ses tatouages SS ; sans parler de psychologie, on peut tout de même suivre un semblant d’approche sur sa personnalité. Mais ça reste limité hein, faut pas croire qu’on est en plein survival existentialiste. On est d’ailleurs pas vraiment dans un survival non plus…



Grizzly Park voit donc ces djeuns mené par un Ranger Bob tout placide (Glenn Morshower, autrement plus inspiré dans 24 Heures Chrono : le fidèle du Président Palmer, c’était lui) bien décidé à leur faire nettoyer la montagne, tout en maintenant un discours écolo dont on se fout un peu, cela dit. Bon, qu’est-ce qu’on pourrait sauver là-dedans ? Reste quelques effets gores sympathiques, dont une bonne tête bien arrachée, mais le film est trop lent et avare pour fonctionner. En gros, les attaques se comptent sur les doigts d’une patte, et elles sont plus marrantes que flippantes.



Et quels dialogues ! Je soupçonne la version canadienne d’y être pour quelque chose, mais ça ressemble à de l’impro totale perpétrée par des acteurs en manque sérieux d’inspiration. La caméra s’attarde sur des échanges creux, créant une sorte de blanc cinématographique. C’est relativement curieux, comme si Tom Skull essayait de capter quelque chose d’indicible, mais qui est malheureusement absent. D’où le blanc…
Un petit twist final pour faire bonne figure, et une révélation quant au questionnement parcourant l’ensemble du film : alors, Bebe, seins naturels ou silicone ? Mouais, c’est pas Skull qui va relancer le film de Grizzly…

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