mercredi 12 août 2009

POULTRYGEIST



Inédit




En montant la célèbre boîte de production Troma dans les années 70, Lloyd Kaufman et Michael Herz ont perpétué une tradition immuable depuis l’avènement d’Ed Wood. Un seul credo pour ces adeptes d’un cinéma où le latex est roi, et où le budget dérisoire n’est pas un frein à l’imagination débordante de scénaristes probablement dopés à des substances encore inconnues : gore & sex !



Le dernier-né de la firme se nomme Poultrygeist, et est mis en scène par Kaufman himself, qui est rappelons-le l’homme derrière le fameux Toxic Avenger! Fort de son expérience de plus de 30 ans, Kaufman nous concocte un délire old school respectant parfaitement la lignée Troma : prenez un cimetière indien, un fast-food, des militantes lesbiennes, un cuistot zoophile et j’en passe, et laissez une caméra à ce bon vieux briscard, et vous obtenez un OVNI cinématographique total. On pourrait le rapprocher de l’excellent Postal d’Uwe Boll, les deux réalisateurs partageant la même capacité à manier un humour complètement régressif n’épargnant personne. Et c’est tellement énorme que ça fonctionne! En l’état, Poultrygeist est un must du film portnawesque, qui malgré un léger défaut de rythme en première partie, réussit à conquérir mon âme de geek refoulé !


La différence avec Postal réside dans un fait : Poultrygeist est archi-gore! Les matières corporelles à jaillir sont très nombreuses, les membres se découpent allègrement, et les poulets carnivores sont voraces à souhait ! Poultrygeist tache tout sur son passage, et il va très loin dans l’humour scabreux, mais vraiment très loin… Ne cherchez aucun trait raffiné dans cette explosion de tripaille, de sang et de merde, il n’y en a pas. Mais qu’est-ce que c’est jouissif ! Lloyd Kaufman se lâche complètement et nous offre un film très abouti, bénéficiant au passage de maquillages vraiment réussis, et d’un casting totalement dévoué à la cause Troma. Tant de professionnalisme fait plaisir à voir!
Kaufman se permet même de jouer dans son propre film (raisons budgétaires ou pur plaisir ? Les deux probablement, le film ayant quand même ruiné Troma), et cette petite perle de cinéma dégueulasse n’est sorti qu’aux Etats-Unis… Mais Kaufman et Herz ne devraient pas en rester là, et Troma veille toujours…

2 commentaires:

  1. Matthieu Baradel8 janvier 2010 à 02:54

    J'ai adoré ce film, comme la plupart des TROMA de toute façon, le coté latex plastique , j'adore beaucoup avec ce coté kitsch que les SFX d'aujourdhui ont totalement enlevé !

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  2. Salut Matthieu, merci d'être passé ;-)
    Il y a un charme fou à ces effets spéciaux old school, c'est certain! Et Poultrygeist va en plus très loin, c'est bien gore et bien jouissif!

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