mardi 1 septembre 2009

RED


Inédit




Lucky McKee n’a pas de chance. Après son The Woods a la distribution chaotique, voici que Red bénéficie lui aussi d’une sortie sans grand relief… Et chez nous, il n’est même pas prévu en DVD. Bon, on peut toujours arguer que le talent de McKee est surestimé depuis son pas si terrible May, mais son Sick Girl pour Les Maîtres de l’Horreur étaient vraiment bon ! Bref, McKee fait partie de ces réalisateurs maudits qui voient leurs œuvres débarquer en douce, comme c’est le cas du génial Richard Kelly (The Box le 4 novembre sur grand écran, si le distributeur ne change pas d’avis !).


La conception du film est évidemment à l’origine de cette diffusion sans engouement, puisque le réalisateur a laissé sa place à Trygve Allister Diesen après des divergences d’opinion quant à la direction que prenait le film. Ce flottement se ressent bien évidemment à l’écran, suivant l’hésitation du personnage principal à réagir après le drame qu’il a vécu. Avery Ludlow (joué par un Brian Cox aussi bon que d’habitude) est un vieil homme solitaire avec pour seul compagnon un vieux chien nommé Red. Au cours d’une partie de pêche au bord d’un lac tranquille, Red est abattu par une bande de jeunes sans aucun motif. Avery va alors vouloir que justice soit faite.


On s’attendrait alors à une version canine d’Un Justicier dans la Ville, mais cette adaptation d’un roman de Jack Ketchum (après le très bon The Lost de Chris Sivertson !) prend les atours d’un film un peu trop procédurier pour être captivant. Avery tente de convaincre le père du gamin responsable de reconnaître son crime, il essaie de monter un dossier avec un avocat, puis avec une journaliste… L’affaire traîne et ne prend pas vraiment d’ampleur au niveau dramatique, jusqu’à un final cette fois-ci plus violent. Le grand défaut du scénario, c’est de se baser uniquement sur cette fin, tout le reste n’étant que des passages obligés avant d’en arriver là. On reste donc largement sur sa faim, malgré Brian Cox et cette bonne vieille trogne de Robert Englund.
Le récit original semble plus prometteur que l’adaptation, et le monologue d’Avery sur les raisons de la mort de sa femme est vraiment troublant. Mais le rythme faussement tendu du film ne parvient pas à plonger le spectateur dans ce récit trop prévisible, et dont la fin bascule davantage dans le ridicule que dans le suspense.

4 commentaires:

  1. C'est "Last House on the Left" avec un chien à la place d'une fille!

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  2. Exactement, du coup c'est moins attirant!

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  3. Alors perso j'aime beaucoup May, que je n'ai pas revu depuis longtemps donc je ne vais pas pouvoir développer et j'avais trouvé the woods vraiment intéressant, surtout sur le plan visuel... ce film est juste magnifique.
    DOnc j'essaierai de voir ce Red si mal distribué!

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  4. Je n'accroche pas avec cet auteur... Mais si tu n'as pas vu Sick Girl, essaie aussi de le trouver!

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