samedi 14 novembre 2009

2012


Sorti le 11 novembre



D’une manière ou d’une autre, je me ferai toujours avoir par Roland Emmerich. A chaque fois, la bande-annonce de son nouveau film est traversée d’un souffle épique qui me met le doute : et si on tenait là LE grand film catastrophe à portée universelle ? Et puis on y va, confiant, et là on se rend compte que ça reste du Emmerich, et que c’est toujours pas du Michael Bay.
2012 est une sorte de purge dans laquelle on a injecté un maximum de blé pour en mettre plein les mirettes, puisque les scènes de destruction massive sont vraiment belles. Mais le problème avec les films lorgnant sur l’épate visuelle, c’est qu’ils pêchent très souvent par un manque de crédibilité au niveau des personnages. Et malgré John Cusack dans le rôle principal, toute cette (très longue) histoire est franchement fatigante.


Alors oui, la scène de l’avion qui traverse la ville en train de s’effondrer est belle, la scène du camping-car qui évite les boules de feu est visuellement bluffante, mais merde, qu’est-ce que c’est lourd d’avoir un scientifique gentil et sans humour pour jouer le rôle du Bien, et un politicien arriviste pour jouer le rôle du Mal. Ce manichéisme antédiluvien existe toujours au 21ème siècle, et il est franchement naze. Et avoir un président aussi droit et inintéressant que ça, ça ne se voit que chez Emmerich aussi. Et ça fait mal surtout quand c’est Danny Glover qui le joue !


2012 est donc une accumulation de poncifs éhontés qui se côtoient joyeusement sous le couvert d’un film d’action et d’aventures, et la surenchère est telle que l’on a juste envie que ça s’arrête. Ce qui fonctionne au début, comme la scène de bagnole plutôt fun dans la ville en proie au chaos, se dilue peu à peu dans un mélange de scènes inintéressantes et de psychologie sociale basique ratée. Le prix de la survie, la culpabilité, ça aurait pu être intéressant de développer tout ça. Mais il faut que ça explose à intervalles réguliers, donc on repassera pour les subtilités de caractère.
Une seule personne s’en sort avec classe : c’est Woody Harrelson ! Son rôle de scientifique( ?) illuminé est excellent, et montre à quel point ce mec va encore compter à Hollywood !

8 commentaires:

  1. On pourra pas dire que je t'avais pas prévenu!
    Et Woody Harrelson, tu m'étonnes qu'il va encore compter, il fait un sacré come-back en ce moment... On le voit dans 4 films en 2009, dont Zombieland qui a cartonné aux States. Et j'ai pas été particulièrement impressioné par la bande-annonce de Defendor mais c'est quand même un hit potentiel.

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  2. Je sais bien que tu m'as prévenu, et tu n'étais pas le seul... ;)
    Ca a l'air particulièrement fun Bienvenue à Zombieland, c'est clair! Par contre Defendor ça ressemble à du Kick-Ass version adulte, ça ne m'a pas l'air très convaincant.

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  3. didier allouch la di avec une certaine malice suR c+ devant les créateurs du film visiblement un peu embarassés, pris de cour et qui ont botter en touche, "comment se fait il que dés qu'un président de couleur est au pouvoir dans les films,les catastrophes naturelles affluent? (deep impact,2012..) c'était de l' humour bien sur mais c'est tjs des hasard malheureu jtrouv..
    Mat Castle

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  4. Ouais c'est plutôt bien vu, même si ici la catastrophe c'est plus le film en lui-même!

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  5. C'est marrant ta critique pourrait aussi collée avec ID4.

    Je vais voir le film ce soir avec des potes (comme toi on m'a prévenu mais je suis maso ^^)

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  6. J'ai hésité a aller le voir aujourd'hui j'ai plutôt privilégié L'Imaginarium du Docteur Parnassus de Terry Gilliam et a la lecture de ta critique j'ai plutôt bien fait même si le film de Gilliam est un peu décevant.

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  7. Harrelson a le vent en poupe même dans les films pourris, ça me fait vraiment plaisir pour cet acteur sous-estimé!!

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