mercredi 11 novembre 2009

THE BOX




Sorti le 4 novembre



Après l’excellent Donnie Darko et le sublime Southland Tales, Richard Kelly nous livre son premier échec. The Box est très loin de ses précédents opus, tant dans la mise en scène que dans les implications du récit. C’est simple, on a l’impression de voir un film de commande d’où toute passion est absente…
Le récit initial est tiré d’une nouvelle de Richard Matheson, et renoue donc avec l’esprit si particulier de La quatrième Dimension. En replaçant ses personnages dans le contexte des années 70, Kelly augmente la filiation avec la sympathique série de Rod Serling, créant une atmosphère feutrée d’où semble sourdre une menace imprécise. La mise en place est impeccable, Kelly apportant un soin maniaque à recréer un intérieur 70’s avec tous les ustensiles et les papier-peint criards de l’époque, sans parler des cravates et des coupes de cheveux. That’s 70’s Show !



Mais au-delà de cet habillage parfait, il faut reconnaître que l’atmosphère mystérieuse n’est pas si épaisse que ça, et malgré l’excellent maquillage de Frank Langella qui fait de son personnage Arlington Steward un être étrange et énigmatique, on nage dans un récit qui se veut nébuleux mais qui est souvent agaçant. En fait, on est à la croisée de Rod Serling et de X-Files, mais le mélange est sans relief et se contente de traîner une ambiance faussement austère sous des atours visuels finalement classiques. Comme dans un récit de La quatrième Dimension (et comme dans les écrits de Matheson), les idées prennent le pas sur une narration classique, et cette absence de folie visuelle chez Richard Kelly est étonnante et frustrante. Il y a bien quelques plans qui se veulent grandioses comme ceux d’Arlington dans son antre, mais tout semble bien plus poseur que dans Donnie Darko et Southland Tales. Richard Kelly a laissé de côté la spontanéité de ses précédentes œuvres et leur folie métaphysique.



Pourtant, le récit n’est pas dénué de digressions cosmiques et autres chemins parallèles. Mais on sent une certaine répétition dans les thématiques, surtout que l’aspect religieux est ici trop présent, gâchant une intrigue déjà très bancale. Le choix cornélien de la fin est carrément risible et tout cela sombre dans le ridicule, et ça fait quand même mal au cœur de voir ça.
Reste une Cameron Diaz étonnante dans son rôle de femme marquée, très loin des conneries du genre Charlie’s Angels… Et ça fait toujours aussi bizarre de voir les yeux de James « Cyclope » Marsden !


Un petit lien vers la critique de Vance (juste en-dessous de Dorothy), qui modèrera beaucoup la mienne!

6 commentaires:

  1. Ça arrive souvent qu'après deux-trois films personnels, le réalisateur finit par s'assagir pour rentrer dans des cadres un peu plus convenus.

    C'est vrai que Vance a l'air plutôt satisfait, mais j'ai du mal à imaginer Cameron Diaz dans un rôle crédible.

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  2. Tu risques d'être surpris par Cameron, sérieux! C'est la première fois qu'elle ne sourit pas jusqu'aux oreilles pendant tout un film! Même si j'aime beaucoup son sourire...

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  3. Bon, ben je comptais pas payer pour le voir de toute manière. Je pense que je peux même attendre qu'il passe à la télé. Tout ça me fait penser qu'il y a pas grand chose à voir en salles en ce moment (jusqu'à Avatar, y'a vraiment rien qui me donne envie). Pas grave, il me reste trois épisodes de Breaking Bad et toute la saison 2 de Lie to Me à voir... ;)

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  4. 3 épisodes? Oh la la, donc tu ne sais toujours pas ce que signifient ces intros étranges au bord de la piscine? Ha, tu vas kiffer!

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  5. Plus poseur que SOuthland Tales??? Oh la vache j'ai du mal à imaginer le résultat!

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  6. En fait ça fait préfabriqué par moments, alors que Southland Tales dégageait une atmosphère où se mêlait une certaine forme de lyrisme et surtout une énergie dramatique tellement intense! Mais je m'emporte...

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