lundi 26 janvier 2009

LES PROIES


Troisième film pour Gonzalo Lopez-Gallego après Nomadas (2001) et Sobre el arcoiris (2003), Les Proies est un survival hispanique qui avait eu son petit succès l’an passé à Gérardmer. L’histoire de Quim et Béa qui se retrouvent en pleine montagne avec un sniper à leurs trousses donne plutôt envie, mais Les Proies s’avère être une grosse déception.
Ca commence pourtant plutôt bien, Lopez-Gallego donnant une tonalité intimiste à son histoire, tant dans la manière d’aborder les personnages (la rencontre entre Quim et Béa), que dans sa mise en scène (intuitive et privilégiant la caméra à l’épaule). On se retrouve face à un film annonçant un développement brut et tendu, et la première confrontation avec le tireur laisse augurer du meilleur. Pourtant, l’aspect naturaliste de Lopez-Gallego va être contrebalancé par un script plutôt mince écrit à 4 mains par le réalisateur et Javier Gullon. La tension qui devrait jaillir de cette situation dramatique n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre, et on ne peut s’empêcher de comparer le film au sublime Eden Lake de James Watkins. Les personnages des Proies sont nettement moins bien écrits, même si la relation entre Quim et Béa commence de manière surprenante.


Ce Roi de la Montagne (titre sous lequel il a été présenté à Gérardmer, et traduction littérale du titre original) possède pourtant de beaux atouts, à savoir une immense forêt aux tonalités automnales et une montagne oppressante. Des décors malheureusement sous-exploités, et ne permettant qu’à de rares moments de donner vie à une véritable tension.
Le coup de grâce est apporté lors du changement de point de vue, qui passe à l’ennemi alors que le maigre intérêt du film résidait dans la vision des traqués. On passe alors en mode jeu vidéo avec des plans à la Doom complètement hors de propos, et tout s’effondre alors. Cette dernière partie est un virage à 180 degrés et l’on a l’impression de voir un autre film, sans que le lien entre les deux parties soit tangible. Une prise de risque très forte de la part du réalisateur, qui annihile définitivement toute tension pour éjecter le spectateur du film. Et la fin est simplement gênante tant elle n'est pas crédible.
Gonzalo Lopez-Gallego a deux films américains sur le feu, dont l’un avec Kirsten Dunst et des visions démoniaques (A jealous Ghost), un mélange plutôt étonnant. A suivre, peut-être…

vendredi 23 janvier 2009

OUTPOST




Sorti directement en DVD le 14 janvier, le premier film de Steve Barker bénéficie d’une solide réputation de B horrifique. Le point de départ est plutôt intriguant, avec son unité de mercenaires se rendant dans un pays d’Europe de l’Est en guerre pour accompagner un scientifique à la recherche de minéraux. Mais lorsqu’ils arrivent dans la zone prévue, ils y trouvent des bunkers désaffectés. Ce qu’ils pensaient être une mission de recherche va rapidement tourner au cauchemar…
Outpost bénéficie d’une solide réalisation de la part du débutant Steve Barker (qui a quand même réalisé un téléfilm et 2 épisodes télé) qui immisce le spectateur dans le genre codifié du film de guerre en y apposant une touche personnelle et un sens du rythme bienvenus. La photographie désaturée de Gavin Struthers participe à la vision âpre et brute que souhaite donner le réalisateur. Les tonalités vertes sont proches du gris, et la nature environnante n‘en est que plus inquiétante. Un travail rigoureux secondé par un sens du cadrage intelligent, apte à susciter la tension et le stress que peuvent ressentir ces soldats.

La descente dans les bunkers va progressivement faire glisser le film vers l’horreur pure, et les soldats vont peu à peu comprendre ce qui se passe sous terre. Là où le bât blesse, c’est dans la construction des personnages. Malgré la présence d’un acteur de la trempe de Ray Stevenson (le Titus Pullo de l’excellente série Rome), les psychologies sont relativement sommaires et réduisent considérablement l’impact du film. En étant aussi interchangeables, les personnages annihilent l’empathie nécessaire à ce genre de film, et l’intrigue se déroule de manière de plus en plus mécanique.
L’intrigue, que je ne dévoilerai pas, est plutôt originale. Mais elle n’est pas traitée aussi solidement que l’est la réalisation, ce qui fait que le film s’essoufle au bout d’un moment. Outpost fait partie de ces films qui auraient pu faire leur petit effet, mais souffrant de menus défauts l’empêchant d’être convaincant.
Assurément, Steve Barker possède un fort potentiel cinématographique, il suffit maintenant de lui mettre entre les mains un scénario percutant et tenant la longueur pour qu’il nous offre un spectacle rude et abouti.

mardi 20 janvier 2009

THE BOYS 2: PRENDS CA


La suite de la série de Garth Ennis et Darick Robertson est sortie ce 14 janvier et présente les 4 épisodes de l’arc Get some. Le premier volume (La Règle du Jeu) dévoilait une intrigue couillue et à l’humour décapant, offrant une vision très personnelle de l’univers des super-héros. En les descendant de leur piédestal et en les montrant comme de véritables enragés accros au sexe et à la castagne, Garth Ennis mettait en place un univers atypique où un groupe de bons p’tits gars du gouvernement doit calmer les ardeurs d’encapés qui se croient au-dessus des lois. Une œuvre complètement barrée et géniale voyait le jour, et aujourd’hui, la bande à Butcher reprend du service en prenant en chasse le Tek-Paladin, un super ayant de petits problèmes personnels bien fâcheux.
La première image avec un gars en armure chez le psy qui avoue: « Docteur… Je ne peux pas m’empêcher de tout niquer. », ça claque tout de suite et ça situe bien l’ambiance générale. Les problèmes sexuels du super-héros sont une trouvaille vraiment tordante, et le placent dans des situations totalement embarrassantes. Tout semble parti comme pour le premier volume. Mais pourtant, le rythme va en prendre un coup par la suite, avec l’histoire de la mort d’un jeune homo tombé d’un toit. Le récit se dilue alors dans une enquête sans grand intérêt, et le pire, c’est que seuls Butcher et le p’tit Hughie sont mis en avant. On oublie Le Français, la Crème et la Fille qui possèdent pourtant un sacré potentiel. Leur apparition est purement anecdotique, et c’est vraiment dommage. La fin de La Règle du Jeu augurait aussi d’une confrontation entre les Boys et l’équipe des Sept, ce qui est simplement laissé en suspens.


Le graphisme de Darick Robertson est toujours aussi bon, ses visages travaillés donnant une authenticité certaine aux personnages. Mais il est dommage que le scénario répétitif d’Ennis ne soit pas à la hauteur. Les Boys ont déjà été en meilleure forme, et j’espère que la série en cours (qui en est au numéro 28 aux Etats-Unis) va redresser le niveau.

dimanche 18 janvier 2009

PUNISHER 12: LA LONGUE NUIT FROIDE


Barracuda est de retour, et il est bien vénère depuis que le Punisher l’a laissé pour mort après l’avoir jeté aux requins. Ca date de l’excellent Punisher 8 (version Max) déjà dû à Garth Ennis et Goran Parlov. Le personnage a même eu droit à sa mini-série, parue dans le Punisher 10, où il cherchait un moyen de se renflouer avant de pouvoir régler son compte à son ennemi juré. Les apparitions de ce colosse black sont tout simplement géniales, et les récits avec ce bad guy hors norme mélangent un humour ravageur et un sens de l’action bien sanglant.
Cette longue Nuit froide narre donc la seconde confrontation entre Frank Castle et Barracuda, ce dernier ayant réussi à dénicher un des secrets les mieux gardés du sombre justicier. Il espère bien profiter de cet atout majeur afin de mener la vie dure à son ennemi. Castle pliera-t-il sous la menace?
Sorti le 14 janvier en librairie, ce volume rassemblant les épisodes 50 à 54 de l’excellent run d’Ennis est lui aussi mis en image par Goran Parlov, dont le sens du détail et la maturité visuelle accentuent encore l’humour noir de l’auteur et sa propension pour les univers glauques. Ca commence pourtant de manière très aléatoire avec le premier chapitre dessiné par Howard Chaykin, qui est visuellement très en deça de ce que propose Parlov. Ceux qui connaissent Barracuda risquent de faire la tronche en voyant le résultat, avec des personnages relookés (Barracuda avec toutes ses dents, plutôt curieux!) et une imagerie trop colorée.



Heureusement, Parlov reprend les choses en main et développe les 4 autres épisodes avec sa tonalité nocturne et son sens du détail habituels. La confrontation entre les deux anti-héros peut alors véritablement commencer. Ennis crée une intrigue nettement plus basique allant directement à l’essentiel, ce qui est un peu dommage aux vues des excellentes digressions qui parsemaient le volume 8 et 10. On a droit en fait à un concentré d’action qui tente de surpasser ce qui a déjà été fait, et au niveau du gore ça charcle plutôt sévère. Le traitement graphique est impeccable et donne toute latitude à Castle et Cuda qui rivalisent d’ingéniosité (hache, morsure, câbles électriques) pour s’entretuer, mais Ennis se contente de poursuivre ce qu’il avait entamé dans le volume 8 sans trop se fouler. Le résultat est agréable à lire mais perd en immédiateté et en impact. Il aurait pu davantage développer le passif de Cuda, les quelques infos sur son enfance ouvrant des perspectives plutôt intéressantes.
On reste donc en terrain connu et agréable avec cette Longue Nuit froide, en espérant toutefois qu’Ennis innove un peu plus dans les prochains épisodes.


vendredi 16 janvier 2009

GERARDMER 2009: CA SE PRECISE!


Ça y est, la programmation est tombée hier sur le site officiel: http://www.festival-gerardmer.com/. Et 2009 s’annonce comme un très grand cru, à l’image de celui de l’an passé (le choc [REC], la sublime Mandy Lane…). Du très très lourd au programme, avec une participation nordique exceptionnelle et particulièrement alléchante: le survival norvégien Manhunt (Rovdyr pour les intimes) et son esthétique glacée 70’s (voir la magnifique photo au-dessus); le film de vampire suédois Morse (Let the Right One in) qui devrait bien renouveler le genre avec sa thématique enfantine; Sauna, film finlandais à la frontière du naturalisme et de l’angoisse; le suédois The Unknown et sa forêt mystérieuse; et le dyptique Cold Prey qui sent bon la neige et la survie en haute montagne. Tout ça est plutôt bandant, et c’est pas fini!


Le Ricain Splinter s’annonce comme un B movie tout ce qu’il y a de plus jouissif avec son pitch à la Feast et sa bestiole dégueulasse. Hush, un petit film british qui semble lorgner lui aussi du côté du survival; Mutants, LE film français malheureusement hors compétition basé sur un script post-apocalyptique avec créatures zombiesques et Hélène de Fougerolles (là-haut, miam!), ou encore Crows Zero, la dernière folie de Takashi Miike (quoique, il a du tourner 10 films depuis le bougre!) qui s’annonce comme une variation ultra bourrine des Guerriers de la Nuit à la sauce lycéenne… Et le menu n’est pas exhaustif!
C’est donc avec une excitation toute fébrile que Lionel Luthor et moi-même préparons nos paquetages avec rations de survie, sacs de couchage isotherme et armes blanches, prêts à nous enfoncer dans ce mystérieux territoire géromois…
Pour plus d’infos précipitez-vous sur le site officiel, ça devrait vous faire saliver…

mardi 13 janvier 2009

SEPT VIES


Commençant comme un classique film américain mâtiné de bons sentiments, Sept Vies n’évite pas les clichés inhérents au genre. Mais si l’on prend le temps de se laisser immerger dans cette histoire, on se rend compte de l’évolution progressive d’un récit qui va s’appuyer sur ses facilités scénaristiques pour en tirer quelque chose de profondément puissant.
Ben Thomas est un homme dont la vie a basculé en sept secondes, et il a décidé que sa rédemption passera par l’aide qu’il apportera à sept inconnus dans le besoin. Un aveugle solitaire, une jeune femme malade, une mère de famille vivant dans la peur que son ex violent refasse surface… Des personnages aux existences troublées que Ben souhaite améliorer de son mieux, acceptant de jouer le rôle d’un ange rédempteur afin d’apaiser leur vie ainsi que sa propre souffrance.
Deux ans après A la Recherche du Bonheur qui voyait leur première collaboration, le réalisateur Gabriele Muccino retrouve Will Smith dans un film toujours axé sur les relations intimistes et les existences brisées. Son approche s’affine avec le déroulement de l’histoire, basée sur un scénario de Grant Nieporte écrivant ici son premier long métrage. Un scénario offrant de très beaux rôles à Will Smith et Rosario Dawson, parfois amoindri par une mise en scène trop classique. Mais la force du récit, pas forcément apparente au départ, va ressortir peu à peu pour apporter une dimension supplémentaire à ce qui n’aurait été qu’un banal film lacrymal de plus.


Le concept proposé par Nieporte est celui d’une histoire belle et tragique fondant ses atouts sur les notions de rédemption, de culpabilité et de douleur. Mais ce schéma relativement répandu dans le cinéma va être porté par deux acteurs magnifiques qui vont donner corps au récit en y glissant une subtilité et des émotions apposées par petites touches, qui vont croître sans que l’on y prenne garde. L’aspect banal du film va évoluer vers une dimension plus dense, à travers principalement la relation entre le personnage de Ben et celui d’Emily. En se concentrant sur cette idylle naissante, Nieporte augmente l’intensité dramatique du film qui est alors mis en scène de manière plus personnelle, comme si Muccino avait apporté plus de soin à cet élément central du récit. On glisse alors vers une belle romance rendue crédible encore une fois par une paire d’acteurs excellent, et c’est véritablement le début des émotions tant pour eux que pour les spectateurs. Parce qu’une fois que vous vous serez laissé aller à l’histoire de Ben et Emily, alors vous ne pourrez plus revenir en arrière. Et c’est quand vous ne pourrez plus lâcher que la mécanique implacable de Nieporte va se mettre en place, et que l’addition de tous ces petits instants disséminés va donner lieu à une vue d’ensemble étonnante et véritablement poignante. Au-delà de ses quelques imperfections et de ses longueurs, ce film parvient à offrir une émotion sincère et rare qui aura mis le temps à grandir, mais qui n’en sera que plus puissante. Et lorsque vous arriverez à la fin du film et que les lumières se rallumeront dans la salle, vous comprendrez alors pourquoi il y a autant de gens qui pleurent parfois au cinéma.


vendredi 9 janvier 2009

DEXTER SAISON 2



Dexter revient aux affaires après une première saison tout simplement géniale, avec laquelle Showtime (Sleeper Cell) prouve encore une fois sa place de choix dans le petit monde audiovisuel américain. En prenant pour base un roman de Jeff Lindsay, Ce cher Dexter, le producteur James Manos Jr (qui s’y connaît en affaires policières tortueuses pour avoir œuvré sur Les Soprano et The Shield) met en avant un personnage complètement atypique et totalement captivant. L’expert en projections de sang oeuvrant pour la police de Miami qui doit canaliser ses pulsions meurtrières, ça donne un mélange aux répercussions dramatiques innovantes, et le résultat est un show addictif au plus haut point.
La saison 1 nous plongeait dans la psychologie un brin décalée d’un individu dépassant largement les limites de la normalité sociale, mais l’écriture ultra précise et frontale des scénaristes parvenait à donner vie à un personnage à la fois sombre et fascinant. C’est dans la complexité de sa psychologie que réside une grande part de la force d’attraction de cette série, qui doit évidemment beaucoup à l’auteur Jeff Lindsey. Mais les personnages gravitant autour de Dexter (Michael C. Hall) bénéficient du même traitement précis et tout en subtilité dans leur élaboration, créant un petit univers où le soleil et les mélodies cubaines planent constamment sur la mort.


Alors passé l’électrochoc de la saison 1, l’ouverture de la 2ème ne peut évidemment pas rivaliser en terme d’originalité. Les personnages étant connus, l’intrigue se met en place de manière plus sereine et desserre un peu les liens entre les protagonistes. Mais pas de panique, la mise en place de l’intrigue principale ouvre des perspectives plutôt déconcertantes pour notre cher Dexter, qui va devoir faire face à des problèmes bien corsés. Les 2 premiers épisodes diffusés hier soir sur Canal + n’atteignent donc pas la vitesse de croisière de la 1, mais c’est pour mieux bifurquer vers d’autres directions. Le Dexter de la saison 1 semble évoluer, ce qui risque d’en déstabiliser certains (moi y compris), mais je suis persuadé que c’est pour mieux nous cueillir dans les épisodes suivants.

Dexter est une série exigeante plongeant à l’intérieur de l’âme humaine d’une manière véritablement inédite, et le concept même de cette série ouvre sur des évolutions constantes et significatives. La saison 2 sera bien différente de la première, ce qui permettra à cette série de ne pas sombrer dans la redondance et de ne pas figer ses qualités. On va ainsi assister aux soirées de Dexter qui est constamment suivi par Doakes (Erik King), persuadé de la double vie de l'expert, tandis que sa sœur Debra (Jennifer Carpenter) tente de se remettre de son trauma comme elle peut. Et sur le plan sentimental, la relation entre Dexter et Rita (Julie Benz) semble elle aussi vouée au changement… L’interprétation de Michael C. Hall est plus que remarquable, et celle de Jennifer Carpenter lui vole presque la vedette à plusieurs reprises.
Dexter en est pour l’instant à sa troisième saison, qui sera diffusée dans la foulée par Canal +. Et tant que Jeff Lindsay poursuit les aventures romanesques de son « héros », on peut toujours y voir les prémisses de saisons supplémentaires…

mardi 6 janvier 2009

WOLVERINE: ORIGINS: EN VRILLE






Deadpool est de retour! La série Wolverine: Origins propose actuellement une saga en 5 épisodes racontant l’affrontement entre le X-Man griffu et le mercenaire déjanté, supervisé par le scénariste Daniel Way et le dessinateur Steve Dillon.
Alors qu’en est-il de ce come-back? Et bien il s’avère plutôt décevant, Daniel Way ne parvenant pas à offrir au mercenaire sa verve habituelle et ses répliques cinglantes. On est loin des épisodes de Joe Kelly, Christopher Priest ou Gail Simone, et ça fait mal de voir un personnage au potentiel aussi fort être traité de la sorte. L’humour reste très plat, et ce n’est pas le style cartoon du scénario qui va relever l’ensemble. Pour l’instant je n’ai lu que les 2 premiers numéros parus dans le mensuel Wolverine, mais l’histoire se traîne sans que l’on aperçoive le moindre enjeu dramatique. La désagréable impression qui se dégage de ces épisodes est celle d’un remplissage, et ne connaissant pas le travail de Way je ne peux pas dire s’il s’agit d’une faiblesse passagère. Mais ce qui me fait peur, c’est qu’il est en charge de la nouvelle série consacré à Deadpool…




Le dessin de Steve Dillon fait passer un peu la pilule, même s’il est plus à l’aise sur Preacher auquel son style convient davantage. Wade Wilson ressemble à Freddy Krueger, et Wolverine a un visage assez inhabituel, mais ça n’est pas aussi choquant que la qualité du scénario. Si l’on compare avec la saga Cible: Mystique! qui ouvre le magazine, on voit tout de suite la différence d’épaisseur au niveau de l’écriture, et un trait plus affiné dans le dessin. La relation tortueuse entre Wolverine et Mystique est entourée de mystère et donne envie de connaître la suite, tandis que la relation Wolverine-Deadpool est dénuée d’intérêt.
Il faudra attendre le démarrage de Secret Invasion pour avoir le verdict du travail de Way sur la série Deadpool, les trois premier épisodes étant liés au crossover et leur publication étant prévue en France. Pour la suite de la série, il faudra croiser les doigts…