mercredi 28 octobre 2009

HUMAINS



Sorti en DVD le 28 octobre



Un petit survival à la française, ça vous dit ? Humains décline la bonne vieille recette du groupe paumé dans la montagne devant résister à un mystérieux prédateur, avec son casting hétéroclite réunissant Lorant Deutsch, qui sort de son créneau comique ; Philippe Nahon, habitué du genre après l’excellent Haute Tension et le dérangeant Calvaire, et avant les prochains Lady Blood et La Meute; Dominique Pinon, qui récidive dans le genre après La Cité des Enfants perdus ou Dante 01 ; ou encore Sara Forestier, plus habituée au film d’auteur traditionnel. Mettez tout ce petit monde dans un van, faites-le tomber dans un ravin, et l’aventure commence !
Il faut dire que ça démarre plutôt pas mal, avec une bonne petite tension et des paysages grandioses accentuant l’isolement du groupe perdu. L’utilisation du caméscope par la gamine, même si elle renvoie irrémédiablement à Blair Witch ou REC, s’avère intéressante. En fait, le début du film laisse augurer d’un petit B à la française sans prétention, mais qui pourrait tenir sur la longueur. Mais malheureusement, ce ne sera pas le cas.


L’identité des poursuivants est très rapidement devinée, et malgré leur originalité, le film va se perdre en séquences pas très fines et parfois involontairement drôles. La tension du début retombe progressivement, et l’on assiste à un final assez aberrant d’un point de vue scénaristique. Humains est une tentative sincère de créer un survival frenchie, mais il ne tient pas la route et se perd rapidement ; la psychologie de groupe n’aide pas, les passages obligés d’engueulade sonnant faux, et les aberrations tel que le gars qui part chercher du bois au lieu de rechercher sa femme disparue, ça n’aide pas non plus.
Aja reste le maître incontesté du genre en France (même s’il a émigré au Etats-Unis où il nous prépare un Piranha 3D s’annonçant bien saignant !), et depuis son Haute Tension, personne n’a encore réussi à rivaliser avec lui. Et ce n’est pas cet Humains qui y parviendra.

samedi 24 octobre 2009

K-20 L’HOMME AUX 20 VISAGES



Sorti en DVD le 20 octobre



Alors là, on atteint véritablement un sommet. Adaptation d’un livre de Kitamura So, ce film japonais de Shimako Sato place son récit dans un passé uchronique qui n’aurait pas connu la 1ère guerre mondiale. Un bandit masqué défie une autorité très rigide en tentant de mettre la main sur une source d’énergie révolutionnaire. Si le concept vous fait penser à V pour Vendetta, c’est normal, le film semble beaucoup s’en inspirer, même si le personnage de K-20 n’est pas dans le camp des bons. Le personnage principal est en fait Heikishi Endo, prodige de cirque qui va être manipulé et accusé à tort d’être le bandit masqué.


En plus de la filiation avec V pour Vendetta, ce film asiatique renvoie également au Dark Knight de Nolan, en y ajoutant une pincée du Spider-man de Raimi, et en préfigurant la claque que sera Watchmen. Pour faire simple, K-20 bouffe à tous les râteliers pour un résultat d’une indigence rarement atteinte. Rien que pour ça, le film mérite d’être vu.
Pour commencer, la publicité mensongère faite autour du film, qui se voulait comme la nouvelle œuvre utilisant du Parkour dans ses scènes d’action. Il faut attendre la 48ème minute pour voir un sursaut d’énergie et une scène intéressante. En tout, le spectateur en aura pour maximum 6 à 7 minutes de Parkour et de freerunning, ce qui laisse un goût sacrément amer de frustration. Le sport initié par David Belle est rarement représenté au cinéma, et encore moins de manière efficace, et ce n’est pas ce K-20 incroyablement naze qui améliorera la situation.


Mais s’il n’y avait que ça… Le récit est d’une naïveté tout simplement confondante et les personnages sont tous plus ridicules les uns que les autres! Le couplet de Heikishi sur la différence entre les riches et les pauvres est manichéen à mort, les retournements de situation ne possèdent pas la moindre once de crédibilité, et en plus on peut les deviner très longtemps à l’avance. Le héros pur comme la neige mérite juste des baffes, le bad guy avec son rire sardonique est totalement creux, la jeune fille en détresse est soûlante… Il n’y a rien à sauver dans ce film ! Ca rappelle en même temps les aberrations qu’étaient les 2 Black Mask
K-20 possédait pourtant une belle identité visuelle, le film s’ouvrant sur une vision sinistre d’une ville industrielle rétrofuturiste intéressante. Mais franchement, les 2h11 que durent le film sont vraiment très difficiles à supporter, alors je me dois de vous mettre en garde : n’achetez surtout, mais surtout pas ce DVD !


Je n’ai pas réussi à retrouver le nom des 2 traceurs russes ayant participé au film, mais je vous mets un lien vers une vidéo hallucinante qui tourne depuis quelques mois sur le net, où vous pourrez voir du VRAI Parkour ; elle dure 14 minutes, mais vaut largement ce film exécrable de plus de 2 heures. La mise en scène est tout simplement sublime, les mouvements effectués sont magnifiques, et l’atmosphère est vraiment fun : ça s'appelle Out of Time, enjoy ;)

lundi 19 octobre 2009

DETOUR MORTEL 3



Inédit



La rafraîchissante saga initiée par Rob Schmidt commence à sérieusement s’essouffler. Après un survival bien tendu et un second opus qui jouait sur une bonne satire de la télé-réalité, voici un épisode totalement vide qui n’apparaît que comme une extension purement commerciale. L’utilisation du monstrueux Three-Fingers ne parvient pas à ranimer la tension présente dans les 2 premiers épisodes, et il pourrait être remplacé par n’importe quel autre dégénéré vivant dans une forêt.


Pourtant, le pitch de départ avait de quoi susciter l’intérêt; avec une bande de prisonniers évadés et se retrouvant dans les bois, la confrontation promettait d’être sévèrement plus musclée pour Three-Fingers qui s’attaque habituellement à tous les teenagers qui visitent sa forêt. Mais les gros durs se font laminer sans problème par le monstre, et ils bénéficient d’une psychologie caricaturale à souhait. On a le chef de bande sans pitié, la grosse brute à qui il manque des neurones, le débile de service… C’est simple, il n’y a aucune surprise au niveau des personnages, ce qui fait que les situations s’enchaînent sans grand intérêt non plus. Les raccourcis scénaristiques et autres aberrations de caractère sont légion, et franchement, cet épisode n’a rien à voir avec la saga Détour mortel.
Il y a bien quelques scènes de meurtres sympa, mais d’autres sont ridicules, et le réalisateur Declan O’Brien s’amuse à faire du gore pour le gore, ce qui est loin d’être intéressant. Cela ne permet même pas de cacher un peu le manque de rythme du film, qui est vraiment très plat. On ne retrouve pas la tension du film de Schmidt, ni l’aspect ludique de celui de Joe Lynch, et la saga s’enlise dans une torpeur qui risque de lui nuire… On verra bien si elle va se poursuivre, la fin étant évidemment ouverte…

samedi 17 octobre 2009

TOP 10 DES REALISATEURS ANGLOPHONES (HORS USA) EN ACTIVITE

Faisant suite au TOP 10 des réalisateurs américains en activité, ce nouveau TOP permet de pallier à certaines frustrations. En effet, de nombreux réalisateurs n’entraient pas dans le TOP précédent parce qu’ils chassent le caribou ou qu’ils sont fans de Manchester United. Il fallait donc remettre un peu d’ordre dans tout ça, et c’est pourquoi Niko06, inspiré par Rom J et Rob Gordon, m’a convaincu de l’utilité de cette nouvelle liste. Time to see !

10. MAURICE DEVEREAUX


Ce réal canadien est l’auteur d’un surprenant petit film passé à Gérardmer en 2008 et qui s’avère ultra-efficace malgré son budget limité. Il s’agit d’End of the Line, sorti récemment en DVD, qui traite de secte sanguinaire et de monstres terrifiants sur fond d’apocalypse, le tout dans le métro. Le résultat est excellent, et permet à Devereaux d’entrer dans ce TOP, même si je regrette de n’avoir pas pu accéder à ses œuvres plus anciennes qui doivent valoir le détour. Avec des titres comme Blood Symbol, Lady of the Lake et Slashers

9. TONY SCOTT


La plupart des gens lui préfèrent son aîné Ridley, mais sa filmographie très variée possède un aspect ludique qui m’intéresse davantage. Ses expérimentations sensorielles peuvent être excellentes comme dans Domino ou plus plates comme dans Man on Fire, mais Tony Scott est un homme d’action efficace et peut se poser comme une version british d’un McTiernan, toutes proportions gardées. Le Flic de Beverly Hills 2, Le dernier Samaritain, Ennemi d’Etat, Spy Game, ou dernièrement L’Attaque du Métro 123, autant de séries B de qualité supérieure grâce à une vision très personnelle du cinéma. Et avec un remake des Guerriers de la Nuit en préparation, est-il besoin de dire que je suis sa carrière avec beaucoup d’attention ?

8. DANNY BOYLE

L’auteur anglais du déjà lointain Trainspotting a su rester dans la course avec des œuvres comme La Plage ou 28 Jours plus tard, mais c’est avec le magnifique Sunshine qu’il signe son œuvre maîtresse, aboutissement d’une mise en scène à la sensorialité exacerbée qui fait de ce film une vision métaphysique exemplaire de l’existence humaine. C’est un peu son The Fountain à lui…




7. SHANE MEADOWS


La claque que je me suis prise avec Dead Man’s Shoes retentit encore sur ma joue gauche, et la déception de Somers Town me donne encore de l’urticaire. Le grand écart entre ces deux œuvres est totalement incompréhensible, mais ma curiosité envers ce réalisateur anglais reste malgré tout intacte, et je cherche absolument à mettre la main sur son This is England qui fait apparemment partie du haut du panier. Mais Dead Man’s Shoes, quelle maîtrise formelle et narrative !





6. JOHN CROWLEY


Je n’ai vu que Boy A de ce réalisateur irlandais, mais il fait partie de ces œuvres qui vous hantent toute votre vie. La justesse de ton, la sensibilité incroyable de la mise en scène, l’épure narrative font de ce film l’une des plus belles œuvres que le cinéma ait donné. Il est évident que le bonhomme est à suivre…





5. PETER JACKSON


Il a bercé mon adolescence avec Bad Taste, les Feebles et Braindead, et ses Créatures célestes ont montré qu’il savait faire autre chose que du gore, et qu’il pouvait en plus le faire avec subtilité. Sa trilogie est un monument, évidemment, et son très attendu The lovely Bones fait du Néo-Zélandais un artiste complet dont les œuvres attirent forcément (enfin bon, Tintin ce sera sans moi…).




4. JAMES WATKINS



Eden Lake. En un seul film, le réalisateur anglais a redéfini le survival. Tout est dit.






3. NEIL MARSHALL


Encore un Anglais. Dog Soldiers, c’était plutôt naze, et The Descent c’était franchement pas terrible. Mais tout est pardonné grâce à Doomsday qui est un trip totalement hallucinant et jouissif convoquant le meilleur du cinéma d’action de toutes les époques. Réussir à marier le post-nuke italien avec une approche médiévale tout en réalisant un remake de New York 1997, fallait oser. Et quand c’est réussi, on ne peut que crier au génie !

2. EDGAR WRIGHT






Shaun of the Dead est une pépite, et Hot Fuzz une déception. Mais le réal anglais semble toujours en course pour réaliser Ant Man, alors je croise les doigts pour qu’il retrouve la géniale folie de Shaun



1. JAMES CAMERON


Enfin, je peux le placer dans un TOP! Cameron est la référence absolue en matière de cinéma d’action avec des pièces maîtresses comme Terminator 1 et 2, Aliens, Abyss, Titanic… Le réalisateur canadien aura marqué l’histoire cinématographique par ses révolutions technologiques mais aussi par les qualités narratives de ses récits. Bon, son Avatar ne me branche pas plus que ça, mais je ne demande qu’à être surpris…





Si ça vous dit, à vous de jouer pour votre TOP!

mardi 13 octobre 2009

MARVEL ZOMBIES 4 : TERRE-616



Sorti le 7 octobre




Nés dans l’esprit prolifique de Mark Millar (le scénariste de Civil War), les Marvel Zombies sont une création qui sera passée de simple statut de personnages de seconde zone à une série culte. Apparus dans la série Ultimate Fantastic Four 12 et 13, les Marvel Zombies connaissent un énorme succès, donnant lieu à une série à part entière dont le quatrième tome (contenant la troisième mini-série) est sorti ce mois-ci chez Panini.
Après avoir assisté dans le désordre le plus complet à la propagation du virus zombie dans un univers parallèle où les super-héros n’ont rien pu faire, on a également pu suivre les aventures de ces anciens supers désormais livrés à leurs pulsions les plus primaires. Aujourd’hui, c’est au tour de la Terre-616 d’être menacée, puisqu’un zombie a réussi à passer un portail dimensionnel. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la Terre-616 est l’univers Marvel classique, et l’incursion des zombies dans cette réalité risque de faire des dégâts.


Bon, autant le dire tout de suite, le titre de Terre-616 est quand même usurpé, les zombies ne parvenant pas à dépasser le marais de l’Homme-Chose. La menace reste donc très limitée, probablement dans le but de ne pas créer trop de secousses dans un univers déjà très marqué par une guerre civile et une invasion skrull. Mais malgré ce titre un poil mensonger, ce Marvel Zombies 4 ne déçoit pas, et la première bonne surprise vient du personnage principal qui n’est autre que Machine Man, échappé des pages de Nextwave pour botter du cul en décomposition ! Aaron Stack est un robot porté sur la bière et doté d’un sens de l’humour prononcé, et ceux qui ont pu lire la série de Warren Ellis seront ravis de le retrouver !
Fred Van Lente est un scénariste que je découvre, et il fait plutôt du bon travail sur cette série, qui se poursuit de manière très énergique après un Marvel Zombies 3 sympathique mais un peu light. En associant Machine Man à Jocaste, il donne la vedette à deux robots qui vont devoir défendre la Terre-616 face à une horde de zombies déchaînés. La petite astuce pour ne pas bousculer la continuité, c’est de les envoyer faire le ménage dans le zombieverse afin de trouver un échantillon de sang qui permettra de créer un antidote au virus. L’essentiel du récit se passe donc chez les zombies, et l’on redécouvre leur univers dévasté et sauvage en y croisant Ghost Rider, Docteur Strange, le Caïd et de nombreux autres personnages sympathiques ! Les dessins de Kev Walker offrent un design moderne et dynamique, permettant des effets gores bien fun. On a même droit à un Captain Mexica provenant de l’époque aztèque d’une terre parallèle, c’est quand même pas rien !


Le récit est donc drôle et rythmé, et se permet des allusions excellentes, comme celle très subtile renvoyant à l'excellent Invasion Los Angeles, lorsque John Nada entre dans la banque avec son fusil… Et que dire de la magnifique couverture du 3ème épisode rendant un hommage on ne peut plus direct à Evil Dead ?
Sinon, comme d’habitude, le bordel initial est foutu par un certain mercenaire à la grande gueule qui s’échappe de son univers zombie pour venir propager son virus dans la réalité classique. Vous savez probablement ce qu’il adviendra de sa tête, non ?

dimanche 11 octobre 2009

TOP 10 DES REALISATEURS AMERICAINS EN ACTIVITE

Grâce à Youtokine Tomi, j’ai du me mettre au travail afin d’élaborer un top 10 concernant les réals américains actuels. Bon, j’avoue que ça a plutôt été un plaisir d'être tagué sur ce sujet, donc je le remercie quand même ;)
Si vous passez sur mon blog de temps en temps, vous avez pu vous apercevoir que j’ai des goûts particuliers et que je suis parfois à contre-courant de l’avis général. La dernière expérience en date concerne District 9, Je suis le seul à avoir détesté ce film il me semble, mais j’assume entièrement !!!
Bref, tout ça pour dire que mon top 10 ne comporte pas de Scorsese (sorry Youtokine !), Spielberg ou Eastwood. Ce que j’adore dans le cinéma, c’est de pouvoir fureter, creuser et découvrir une pellicule qui va me faire l’effet d’un uppercut, et la liste qui suit correspond tout à fait aux plus grosses baffes que je me suis prises dans la face ces dernières années ! Enjoy !





10. JAMES GRAY


Sa Nuit nous appartient est plutôt surévaluée même si je l'ai apprécié, mais quelle claque avec The Yards! Et son dernier opus Two Lovers est une belle histoire d'amour originale qui vaut le détour. Sa mise en scène parvient à nous plonger au coeur même de l'être humain, et ça n'est pas aussi répandu que ce qu'on veut bien croire!





9. QUENTIN TARANTINO


L’excellence de son dernier opus Inglorious Basterds montre que Tarantino est capable de passer à autre chose après le ratage intégral du diptyque Kill Bill, et qu’il peut être sacrément plus puissant que son hommage grindhouse Boulevard de la Mort, néanmoins sympathique. On retrouve la puissance de feu qui l’animait lors de Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown, et l’on est en droit de s’attendre à un renouveau salvateur !






8. BRYAN SINGER


L’homme qui a permis la jonction entre les comics et le cinéma, avec les deux premiers volets de la trilogie X-Men qui ont été sacrément dévastateurs ! Le réalisme des situations et la justesse des personnages étaient totalement novateurs dans le genre, et ces deux films ont ouverts la voie à Spidey,Hulk, Iron Man et les autres bourrins de service ! Et en plus, Singer a réalisé Usual Suspects et Un Elève doué qui étaient plutôt bien inspirés. Bon, son Superman n’est pas aussi abouti que ça, mais il reste plutôt sympa, et même si je n’ai pas vu Valkyrie qui ne m’intéresse pas, je suivrai la carrière du bonhomme !


7. ZACK SNYDER




C’était quand même vachement plus sympa de suivre les zomblards de L’Armée des Morts plutôt que ceux de Romero, non ? La mise en scène efficace couplée aux revenants sprinteurs faisait de ce remake un film bien efficace, et son Watchmen a quand même mis tout le monde d’accord sur la maîtrise visuelle du bonhomme qui est sacrément impressionnante ! Sinon, j’ai beaucoup ri pendant 300, mais bon, mis à part ça, Snyder a un sacré potentiel !



6. DARREN ARONOFSKY


Après l’étrange Pi et l’envoûtant Requiem for a Dream, Darren Aronofsky livre son œuvre la plus personnelle et la plus aboutie avec le sublime The Fountain, où il parle d’amour avec une grâce et une dextérité visuelle vraiment hallucinante. Son Wrestler change radicalement de style et ne parvient finalement pas à convaincre, mais Aronofsky reste certainement un metteur en scène très important.




5. DAVID FINCHER


Seven, Fight Club, Zodiac… 3 films où il assure niveau narration complexe et mise en scène, et s’il est parfois plus light (Panic Room), son talent de réalisateur donne toujours envie de suivre son travail (bon, Benjamin Button, j’ai pas encore osé !). Et quand on se dit que le type va peut-être adapter Black Hole de Charles Burns, ça fait quand même saliver…





4. JOE CARNAHAN







Après un Narc très 70’s, Carnahan nous livre un Mi$e à Prix étonnant et visuellement bluffant. Drôle et dramatique à la fois, ce film est une petite bombe très prometteuse pour la suite. Et la suite, c’est L’Agence tous Risques, et ça, ça me botte vraiment bien (Youtokine, si tu me lis…)


3. ROB ZOMBIE





Sa Maison des 1000 Morts transposait son univers musical dans le registre cinématographique avec efficacité, et si The Devil’s Rejects est sacrément surévalué, il bénéficie d’une mise en scène très travaillée. Et que dire de son Halloween qui remet au goût du jour le classique de Carpenter en y apposant sa vision très personnelle, et en jouant sur un aspect bourrin rudement bien mené ! Pas de doute, Zombie est aussi à l’aise avec une caméra que sur scène, et il serait grand temps que les distributeurs daignent sortir Halloween 2 !



2. RICHARD KELLY






Donnie Darko et Southland Tales, 2 contes dark où Kelly diffuse une atmosphère atypique et unique. Son cinéma est fait de sensations et développe des thématiques dépassant le simple cadre du divertissement, provoquant une réflexion métaphysique chez le spectateur qui ne peut oublier ses œuvres. Et The Box devrait poursuivre dans cette veine d’un cinéma addictif et tout simplement génial !




1. GREGG ARAKI







Le réalisateur indépendant par excellence, qui a su capter le malaise adolescent en le magnifiant avec une poésie désespérée aussi captivante qu’unique. The doom Generation et Nowhere sont deux œuvres tout simplement géniales, et son Mysterious Skin est tout simplement incroyable ! Sa vision acidulée et profonde de l’être humain est toujours aussi hallucinante, et j’adore plonger dans son univers totalement barge !



Bien, je crois maintenant que ça va être au tour de Cultiste, Geoffrey et Shystrak de bosser un peu ! Les gars, motivés ?

lundi 5 octobre 2009

TRICK’R TREAT



Inédit



Trick’r treat semble être l’exception qui confirme la règle… Maintes fois repoussée, sa sortie en DTV ne laissait rien augurer de bon quant à la qualité du film, et l’on pouvait s’attendre à un énième produit sans saveur calibré pour Halloween. Mais Michael Dougherty, qui assure le scénario et la réalisation, a décidé de mettre sur pied un film étonnant et rafraichissant, prenant à contre-pied les histoires classiques d’horreur et les détournant avec un respect assuré du genre.


Trick’r treat se veut un hommage aux bandes horrifiques d’antan, qu’elles soient dessinées comme les fameux EC Comics et ses récits macabres et à l’humour noir, ou cinématographiques comme le célèbre Creepshow de Romero (qui prenait pour point de départ un roman de Stephen King, qui rendait lui-même hommage aux EC Comics). Construit comme un film à sketches dans la plus pure tradition (l’horreur transalpine des années 60 chère à Fulci), Trick’r treat multiplie les références en les maniant avec beaucoup d’intelligence, ne se contentant pas de les aligner pour masquer une pauvreté scénaristique. Michael Dougherty rédige un script empreint de nostalgie et d’humour noir qui entremêle quatre histoires horrifiques se déroulant la même nuit dans une petite bourgade de l’Ohio. Cette anthologie n’est pas scindée en quatre chapitres distincts, mais voit les récits se croiser les uns les autres dans un exercice d’écriture amusant et vraiment bon.
On pense invariablement à La Nuit des Masques de Carpenter lorsqu’on évoque le soir d’Halloween, et Dougherty reconnaît d’emblée les qualités du film de Big John. L’ouverture de son film est un hommage sincère à la première aventure de Michael Myers, et le choix du prénom de Laurie pour le personnage incarné par Anna Paquin n’est certainement pas anodin… Il faut également signaler le travail remarquable sur la photographie effectué par Glen McPherson, donnant une tonalité onirique et inquiétante à ces récits. Là encore, on sent l’hommage aux œuvres classiques du genre, tout en offrant une vision bien originale au film.


Trick’r treat semble donc au départ être simplement une tentative de revisiter des histoires classiques, mais prend peu à peu de l’ampleur au fur et à mesure que l’on découvre les diverses imbrications de ces quatre récits. Sous la surface se cachent en effet des secrets bien gardés qui vont nous être révélés de manière ludique et surprenante, et le film de Dougherty se balade entre l’aspect nostalgique d’une enfance lointaine et l’âpreté de la soif du sang. Le tout est très cohérent grâce à une mise en scène inspirée donnant libre cours à la matérialisation d’un univers où l’irréel prend place avec grâce dans cette petite bourgade si paisible… Encore un stéréotype que Dougherty parvient à rendre attrayant… Et le choix du boogeyman est vraiment excellent!
Niveau casting, on peut donc signaler la présence d’Anna Paquin, la célèbre Malicia de la trilogie X-Men, dans un récit qui n’est pas sans évoquer sa future série True Blood… Amusant ! Et nous avons également Brian Cox, le Stryker de X-Men 2. Coïncidence ? Probablement pas, puisque c’est Bryan Singer qui officie en tant que producteur…
Nous avons donc avec Trick’r treat une excellente surprise d’Halloween, et il faudra suivre la carrière de Michael Dougherty dont il s’agit du premier film !