lundi 29 mars 2010

THE FOURTH KIND


Inédit

Pour son 2ème long (il a emballé The Cavern en 2005 sur un groupe de spéléologues confrontés à une mystérieuse menace souterraine), Olatunde Osunsanmi s’intéresse aux cas d’enlèvements extraterrestres, sujet curieusement traité très rarement au cinéma alors qu’il l’est bien davantage à la télévision. Dernièrement, on se souvient de la sortie DVD d'Altered- les Survivants qui n’était malheureusement pas totalement convaincant.

L’approche d’Osunsanmi est très en phase avec la mode actuelle du cinéma-vérité constitué d’archives vidéos et de bandes sonores censées être rélles. En se présentant au spectateur avec son vrai nom et en précisant qu’elle va interpréter le rôle de la psychologue Abigail Tyler,Milla Jovovich donne dès le départ le ton qui se dégagera de ce film, à savoir la vision d’un métrage documentaire dont le but est d’expliciter les étranges phénomènes survenus dans la petite ville de Nome, en Alaska.

Le parti-pris peut s’avérer délicat, car la maîtrise des différents matériaux et des divers supports est essentielle pour donner un souci d’authenticité au récit ; et si les basculements entre le «réel » et la reconstitution semblent légèrement hasardeux au départ (notamment lors des split screen ou les deux visions coexistent), le film prend peu à peu son rythme et s’avère plutôt bien construit. The fourth Kind propose alors une histoire pas forcément spectaculaire, mais qui va interroger la part d’imaginaire du spectateur en le confrontant à des personnages troublés qui semblent en proie à une peur enfouie. La psychologue Abigail Tyler va utiliser l’hypnose afin de découvrir ce qui se cache dans les méandres de ces esprits, tous perturbés par une chouette qui les tire du sommeil vers 3h du matin (vous vous rappelez des hiboux de Twin Peaks ?).

Si The fourth Kind se repose beaucoup sur des dialogues et des images d’archives, il pose tout de même quelques scènes bien flippantes, à la fois suggestives et émotionnellement efficaces. Les séances d’hypnose ne sont pas forcément très calmes… Le jeu entre la réalité et la fiction continue tout au long du film, avec le nom de l’acteur qui apparaît au moment où son personnage intervient dans le film. Olatunde Osunsanmi se permet même un petit plaisir en jouant la personne chargée d’interviewer la vraie » Abigail Tyler…

The fourth Kind est un petit film a l’efficacité certaine, jouant sur une peur que l’on trouvait déjà dans d’autres fictions (notamment l’incontournable X-Files), et qui parvient à être intéressant par son approche post- Blair Witch réussie.


2 commentaires:

  1. J'ai regardé ce truc d'un oeil hyper distrait tellement il a fini par vite me gonfler. Dès le début, dans la scène où la soi-disante vrai doctoresse jouée par Jovovich est interviewée par le réalisateur, je me suis dit "ce maquillage est grotesquement exagéré et cette meuf cabotine à mort". Ca a tué tout de suite toute impression de réalisme que j'aurais pu avoir pour la suite du film. A vouloir trop jouer sur l'aspect pseudo-documentaire, Osunsanmi a fini par ne pas être convaincant du tout, à mon avis. Dommage, parce que le sujet, par contre, est passionant.

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  2. Et t'es en mode j'aime rien toi en ce moment!
    ;-) Moi je le trouve pas si mal, même s'il ne possède rien de bien original. Par contre ce que je regrette, c'est que tout se passe en intérieur alors que les décors sont magnifiques!

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