mardi 26 octobre 2010

LONG WEEKEND


Sorti en DVD le 19 octobre


Encore un remake, cette fois-ci d’un film méconnu des années 70 réalisé par Colin Eggleston, nommé lui aussi Long Weekend. 30 ans après l’original, c’est Jamie Blanks (Urban Legend, Mortelle St-Valentin) qui exhume cette histoire de vengeance de la nature face à la bêtise humaine. Il convie James Caviezel et Claudia Carvan pour ce week-end qui n’aura rien d’idyllique…

Si le principe d’un film d’horreur où le mal vient de la nature elle-même est intéressant, qui plus est doublé d’un message écologique fort, le résultat s’avère finalement loin d’être convaincant. Non pas que Jamie Blanks manque d’ambition, puisqu’il assure la mise en scène, le montage et le score, mais cette idée de peur ancestrale ne prendra à aucun moment une forme véritablement flippante. On se retrouve dans une veine d’angoisse à la Peter Weir, un côté très australien de l’horreur suggérée, mais qui n’est pas forcément la plus aboutie. On pourrait le rapprocher de La dernière Vague, qui sous ses airs de fable écologique n’était qu’un trip métaphysique vain. Pour Long Weekend, le résultat est tout aussi décevant.

Si le couple Caviezel-Carvan fonctionne bien dans un premier temps, les voir s’engueuler durant tout le film devient très vite gonflant. Surtout que ces bagarres incessantes sont l’essentiel du film, le reste de l’ "action" étant l’attaque d’un aigle ou un éléphant de mer qui se balade.C’est Everett De Roche, scénariste de l’original, qui signe le script de ce remake, et ce choix conserve la naïveté qui fonctionnait peut-être à l’époque mais qui s’avère aujourd’hui éculée. Long Weekend s’avère très avare en action, et son principe suggestif est finalement très limité.

Jamie Blanks nous offre des plans léchés et parvient à installer une ambiance tendue, mais voir des fourmis bouffer du sucre ou un serpent se planquer sous un plat ne suffit pas à rendre un film angoissant. Le problème, c’est qu’aucun élément ne parvient à faire durer la peur dans ce métrage, et chaque frémissement n’est qu’une annonce qui ne sera jamais creusée. Long Weekend reste donc un film aux promesses non tenues, et sous lequel on peut apercevoir par moments le potentiel inexploité…


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