dimanche 2 août 2009

L’ATTAQUE DU METRO 123



Sorti le 29 juillet


Réactualisation des Pirates du Métro que Joseph Sargent réalisa en 1974, L’Attaque du Métro 123 permet à Tony Scott de poursuivre ses expérimentations ludiques en développant un thriller agrémenté de scènes d’actions efficaces, bien que l’impact psychologique soit plus dominant que l’action elle-même. Le point de départ, à savoir la prise d’otages en plein métro new-yorkais, va placer le film dans un contexte particulier, puisque mis à part quelques bouffées d’air frais dans les rues de la Grosse Pomme, l’essentiel de l’intrigue va se dérouler dans deux lieux : la rame du 123 et le centre de contrôle du métro. Si Tony Scott ne peut résister à quelques froissement de tôles (mis en scène comme s’il s’agissait d’une petite récréation sympathique avant de replonger dans les méandres sous-terrain du métro), l’essentiel du récit va se concentrer sur l’opposition de deux figures opposées : le pirate du métro et l’employé du centre de contrôle.


L’Attaque du Métro 123 rejoint en cela la tradition du polar 70’s misant davantage sur le suspense que sur les effets pyrotechniques, et Tony Scott se sort très bien de cet exercice en usant de sa mise en scène très caractéristique capable d’insuffler du mouvement partout sans pour autant tomber dans la surenchère. Les effets de ralentis ou de montage cut se permettent même une certaine forme d’autodérision, Scott embarquant par moment le film dans une forme de second degré sympathique.


Le face-à-face John Travolta-Denzel Washington est lui aussi très efficace, Travolta étant vraiment très bon lorsqu’il joue les bad guys. Ici avec sa moustache total 70’s, il se lâche et concocte un personnage singulièrement barré aux antipodes de la « normalité » de celui incarné par Washington. Lorsque Ryder (Travolta) entre en contact avec Garber, c’est une relation pernicieuse qui va s’installer entre les deux hommes, et tout le suspense du film va découler de la capacité de Garber à traiter avec le preneur d’otages. Les traits d’humour inattendus, la tension lorsque Ryder menace de tuer un otage, le jeu du chat et de la souris afin de gagner du temps… Le scénario signé Brian Helgeland (qui n’est autre que le metteur en scène de L. A. Confidential) est à la fois fluide et dense, tirant parti d’une trame classique de film d’otage avec ses passages obligés en y insufflant un humour et des éléments dramatiques solides.
Et en plus, l’excellent John Turturro vient augmenter la qualité du casting en jouant un négociateur avec sa classe habituelle…







8 commentaires:

  1. Les insultes racistes de Ryder à Turturo sont impayables et j'ai adoré "la course" de la police dans les rues de New York, du grand n'importe quoi (mais très fun). Après Man on fire et ce Métro 123, j'espère que Tony Scott et Brian Helgeland vont continuer de collaborer ensemble.

    RépondreSupprimer
  2. J'avais été déçu par Man on Fire, mais Domino m'a réconcilié avec ce frère Scott. La collaboration avec Helgeland fonctionne bien ici, mais le meilleur c'est Travolta!

    RépondreSupprimer
  3. Travolta fait du Travolta, moi j'ai toujours l'impression qu'il est dans le même registre de personnage de film en film et ça devient franchement redondant. Alors non, le meilleur c'est Denzel Washington car même quand il renverse du café sur son gilet (mon dieu, je spoile à mort), il est parfait.

    RépondreSupprimer
  4. Ben moi je boycot ce film.
    Parce que à Toulouse ils sontpas foutus de mettre ne serait ce qu'une seule séance en vost. Alors que la sortie du dernier Tony Scott, on l'attendait de pied ferme.

    Donc j'attendrais de pouvoir l'obtenir de bonne qualité et je le verrais je le verrais en vo, d'une manière ou d'une autre...

    RépondreSupprimer
  5. Un seul regret effectivement, l'avoir vu en VO... Pour Travolta encore une fois;)

    RépondreSupprimer
  6. ah! je me rappelais plus du titre! shame on me! voilà le film que j'ai loupé! merci à toi encore une fois de nous remettre régulièrement sur les rails du bon cinéma!

    RépondreSupprimer
  7. Bourde, bourde, bourde, Brian Helgeland est le scenariste et non le realisateur de LA confidential...Wade voyons que dirait Curtis Hanson en lisant ça.
    Sinon plutôt d'accord avec ton article sur le dernier Tony Scott qui a eu la bonne idée de ne pas essayer de se mettre au niveau du chef d'oeuvre de Joseph Sargent mais avant de tout de réaliser une bonne série B bien branlée et bien jouée.

    Sans atteindre les sommets de Man on Fire ou la qualité de Deja Vu, un bon Tony !

    RépondreSupprimer
  8. @ David: thanks! Et sympa le petit jeu de mots...;)
    @ Shystrak: c'est énorme comme boulette effectivement! La honte sur moi... :)

    RépondreSupprimer