mardi 21 septembre 2010














STRASBOURG 2010, 1ERE SEANCE: MONSTERS

Sortie le 1er décembre


Première incursion au Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, qui en est à sa 3ème édition et qui nous a offert une programmation vraiment surprenante, permettant aux fans de films de genre de découvrir des œuvres qui auraient été difficilement accessibles, et les voir sur grand écran aura été un immense plaisir ! C’est avec les habituels François, Cécile et Romain que je me suis lancé dans l’aventure, accompagné en plus de Yorick, Steeve, Loïc et Arnaud. Une belle bande de bisseux qui a su apprécier une programmation et une organisation exemplaires, et qui a déjà signé de son sang pour revenir l’an prochain… Drink your blood !

On commence à 11h par un premier film anglais au sujet sensiblement identique au surestimé District 9, mais qui en fait va partir dans un tout autre registre. Les Etats-Unis et le Mexique sont séparés par une immense zone infectée, dans laquelle vivent des créatures extraterrestres contenues par un immense mur d’enceinte. Vivre à la frontière peut s’avérer dangereux, certains monstres s’échappant et causant d’énormes dégâts . Andrew Kaulder (joué par Scoot McNairy) est un journaliste chargé de rammener Sam (Whitney Able), la fille de son patron, aux USA. Mais le train qu’ils ont pris doit stopper sa course avant sa destination, et ils vont être obligés de traverser la zone infectée pour rentrer chez eux.

Le sujet s’annonce très excitant, et semble promettre une bonne dose d’action et de tension. Mais Gareth Edwards veut éviter la surenchère et opte pour un film davantage concentré sur son ambiance. Il suit les deux protagonistes en mettant en scène un road-movie contemplatif traversé par des moments d’attente et de suspense qui ne vont pas déboucher sur de grosses scènes d’action comme dans un blockbuster, mais qui joue la carte de l’intime en se focalisant sur la naissance des sentiments en territoire hostile. Andrew et Sam vont se rapprocher progressivement, et l’environnement extérieur est ce qui va les pousser l’un vers l’autre.

Mais si Edwards choisit un point de vue discret, sa vision des extraterrestres n’en est pas moins remarquable, et l’on assiste à quelques scènes étonnantes. Sa caractérisation des aliens est très belle, et le film glisse une morale tout en finesse sur la différence. Même s’il appuie trop sur la relation entre Andrew et Sam au détriment de la découverte des aliens, le réalisateur offre un film posé au rythme lent, qui permet de découvrir une vision réussie de la science-fiction anglaise, 50 ans après l’excellente trilogie Quatermass !


4 commentaires:

  1. Cool pour Monsters! J'ai pas encore fait la chronique mais j'ai trouvé ce film vraiment surprenant. Belle fable écolo en fait, dommage qu'il soit vendu comme un ersatz de District 9 :/

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  2. C'est vrai que c'est à l'opposé du film de Neil Blomkamp qui est davantage orienté action. Le seul lien est le fait que les extraterrestres sont présents depuis plusieurs années sur la Terre, et qu'ils font partie du quotidien. Mais je préfère le traitement de Gareth Edwards

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  3. Il y a l'air très intéressant ce film surtout si le rythme est si différent des autres films de SF.
    Certains risquent d'être un peu étonnés, mais pour moi ça me va parfaitement.

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  4. C'est de la SF contemplative, c'est effectivement loin des films d'action habituels. Le charme opère, malgré quelques longueurs.

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