dimanche 18 janvier 2009

PUNISHER 12: LA LONGUE NUIT FROIDE


Barracuda est de retour, et il est bien vénère depuis que le Punisher l’a laissé pour mort après l’avoir jeté aux requins. Ca date de l’excellent Punisher 8 (version Max) déjà dû à Garth Ennis et Goran Parlov. Le personnage a même eu droit à sa mini-série, parue dans le Punisher 10, où il cherchait un moyen de se renflouer avant de pouvoir régler son compte à son ennemi juré. Les apparitions de ce colosse black sont tout simplement géniales, et les récits avec ce bad guy hors norme mélangent un humour ravageur et un sens de l’action bien sanglant.
Cette longue Nuit froide narre donc la seconde confrontation entre Frank Castle et Barracuda, ce dernier ayant réussi à dénicher un des secrets les mieux gardés du sombre justicier. Il espère bien profiter de cet atout majeur afin de mener la vie dure à son ennemi. Castle pliera-t-il sous la menace?
Sorti le 14 janvier en librairie, ce volume rassemblant les épisodes 50 à 54 de l’excellent run d’Ennis est lui aussi mis en image par Goran Parlov, dont le sens du détail et la maturité visuelle accentuent encore l’humour noir de l’auteur et sa propension pour les univers glauques. Ca commence pourtant de manière très aléatoire avec le premier chapitre dessiné par Howard Chaykin, qui est visuellement très en deça de ce que propose Parlov. Ceux qui connaissent Barracuda risquent de faire la tronche en voyant le résultat, avec des personnages relookés (Barracuda avec toutes ses dents, plutôt curieux!) et une imagerie trop colorée.



Heureusement, Parlov reprend les choses en main et développe les 4 autres épisodes avec sa tonalité nocturne et son sens du détail habituels. La confrontation entre les deux anti-héros peut alors véritablement commencer. Ennis crée une intrigue nettement plus basique allant directement à l’essentiel, ce qui est un peu dommage aux vues des excellentes digressions qui parsemaient le volume 8 et 10. On a droit en fait à un concentré d’action qui tente de surpasser ce qui a déjà été fait, et au niveau du gore ça charcle plutôt sévère. Le traitement graphique est impeccable et donne toute latitude à Castle et Cuda qui rivalisent d’ingéniosité (hache, morsure, câbles électriques) pour s’entretuer, mais Ennis se contente de poursuivre ce qu’il avait entamé dans le volume 8 sans trop se fouler. Le résultat est agréable à lire mais perd en immédiateté et en impact. Il aurait pu davantage développer le passif de Cuda, les quelques infos sur son enfance ouvrant des perspectives plutôt intéressantes.
On reste donc en terrain connu et agréable avec cette Longue Nuit froide, en espérant toutefois qu’Ennis innove un peu plus dans les prochains épisodes.


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