lundi 9 février 2009

GERARDMER 2009: COLD PREY 2



Dernier film de cette journée géromoise, Cold Prey 2 qui nous permet de retrouver le sympathique tueur à la pioche juste après avoir découvert ses aventures dans le premier opus. On enchaîne directement là où les choses se sont arrêtées dans Cold Prey et on continue le massacre dans un nouveau lieu. Exit l’hôtel abandonné du premier film, cette fois-ci l’action prend place dans un hôpital.
La trame reprend le concept du classique Halloween 2 de Rick Rosenthal (et officieusement John Carpenter qui aurait rempilé afin de rattraper les approximations du réalisateur crédité), qui voyait Michael Myers hanter les couloirs glacés d’un hosto en massacrant tout ceux qu’il trouvait sur son passage. Le lien avec la célèbre saga est encore plus clair lorsqu’on s’aperçoit de la modification radicale de la perception du tueur par rapport au premier film; figure fantomatique et mystérieuse dans Cold Prey, il acquière définitivement le statut de boogeyman dans ce deuxième film. Arme fétiche, retour d’entre les morts, massacre consciencieux sans prendre la peine de courir… Oui, on a bien affaire à un cousin dégénéré de Jason et Freddy, agrémenté à la sauce nordique.


Le film de Mats Sternberg (sorti au pays en 2008, et en France en 2042) est donc une suite qui ne colle pas aux basques de son prédécesseur puisqu’il propose un récit beaucoup plus fun et balisé. La particularité norvégienne qui donnait sa tonalité au premier film est plus diffuse, et la saga s’américanise tranquillement. Mais Cold Prey 2 n’est pas pour autant un rejeton à éviter. Il bénéficie toujours de l’aura et de l’expérience de Roar Uthaug (réal du premier), qui assure ici l’écriture avec Martin Sundland (déjà en poste sur le premier) et qui est également producteur. Autant dire qu’il surveille son bébé et qu’il ne le laisse pas partir à la déroute.
Cold Prey 2 va donc jouer la carte du slasher jouissif en intégrant de nouveaux personnages (reste-t-il des survivants au premier?) qui vont connaître les joies du coup de pioche et des courses effrénées dans les longs couloirs aseptisés. Mats Stenberg est bien guidé par Uthaug, la mise en scène se calquant sur celle du premier opus. Percutante et tendue, elle permet de créer une ambiance bien crispante et cadre ses personnages avec le même soin que pour le premier Fritt Viltt (j’adore le titre original, j'aime quand ça roule sous la langue!).
Cold Prey 2 ne bénéficie plus de la fraîcheur de Cold Prey et de son originalité percutante, mais la continuité se fait avec toujours le même respect pour le genre horrifique. Il constitue une suite de très bonne facture et laisse planer le fantasme sur ce qui pourrait devenir une petite franchise bien vénère et fun. Allez Roar, on compte sur toi!

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