vendredi 6 février 2009

GERARDMER 2009: GRACE



Il est 16h15, et nous entamons la deuxième moitié de notre journée cinéphilique. Notre quatrième film est un premier long métrage réalisé par Paul Solet, qui a quand même eu la chance de diriger Bruce Campbell dans son court Fangoria: Blood Drive II, segment d’une anthologie de 8 courts. Avec Grace, Solet nous fait sa propre version du Monstre est vivant en axant sa dramaturgie principalement sur la figure torturée de la mère.
Tout commence par une femme déterminée à être enceinte, mais qui perd son enfant suite à un accident. Lorsqu’elle accouche 3 semaines plus tard, le bébé revient miraculeusement à la vie. Un point de départ aussi inquiétant qu’intriguant, filmé avec une volonté de réalisme acharné tendant vers un côté Douglas Buck très prononcé. La comparaison n’est pas gratuite, car Solet va dérouler un véritable récit maladif, se complaisant dans une atmosphère délétère et une imagerie glauque à souhait. Grace est une descente aux enfers psychologique, que son réalisateur tient à pousser dans ses derniers retranchements (ci-dessous, on pourrait croire que c'est Michael Scofield, mais non, c'est Paul Solet).


Si l’on aime les images de bébé buveur de sang et d’hémoglobine remplissant les biberons, on peut trouver son compte à la vue de ce film à la perversion très poussée. Pour ma part, le spectacle était plutôt insoutenable et j’avais hâte que la séance se termine. Grace fait partie de ces films malades chers à Douglas Buck ou Gaspar Noé, ce que j’ai plutôt tendance à éviter. Je me doutais bien que je n’allais pas assister à 3 Hommes et un couffin, mais ça surprend quand même…
Grace bénéficie pourtant d’un sens visuel intéressant au départ, mais qui va rapidement se diluer dans une imagerie morbide trop complaisante. La vision de cette femme flirtant avec la folie est difficile à supporter, même si Jordan Ladd (Cabin Fever, Hostel 2) est très convaincante.


Il faut noter qu’avant de réaliser ce long, Paul Solet a mis en scène un court nommé Grace qui relatait le même thème, avec Brian Austin Green (Daviiiiiiiiiiiiiid!). Ca durait 6 minutes, ça devait être sympa. Grace a quand même obtenu le Prix du Jury, c’est que les jurés ont sûrement le coeur plus accroché que moi!

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