samedi 23 octobre 2010

FREDDY– LES GRIFFES DE LA NUIT


Sortie en DVD le 20 octobre


Michael Bay continue de revisiter les classiques de l’horreur via sa boîte de prod Platinum Dunes, mais le moins que l’on puisse dire est que les résultats ne sont vraiment pas à la hauteur… Pour 1 Amityville réussi (merci Ryan Reynolds!), on recense 1 Massacre à la Tronçonneuse qui ne ravira que les fans de torture porn, 1 Vendredi 13 encore pire que les plus mauvais épisodes de la saga 80’s, ou encore ces Griffes de la Nuit tout simplement innofensives et inutiles.

Sous couvert de traiter des instincts pédophiles de Freddy Krueger, la classification R du film promettait une bande radicale et sans concessions, et l’apport de Jackie Earle Haley dans le rôle du mythique boogeyman brulé achevait de nous faire saliver quand à cette réactualisation du film culte de Wes Craven. Mais les choix du clippeur Samuel Bayer à la réalisation et de Wesley Strick (dont le plus grand fait d’armes remonte à 1989 et sa participation au script d’Arachnophobie) et Eric Heisserer au scénario s’avèrent regrettables, les 3 hommes ne parvenant à aucun moment à dynamiser cette nouvelle version, qui ne fait que singer son modèle tout en étant dénué d’une identité propre.

Ainsi, on retrouve des scènes classiques de la saga, comme le meurtre en lévitation ou le rêve dans la baignoire. Et là, on se dit qu’on est en droit d’attendre un traitement énergique de ce que l’on connaît déjà, mais on n’aura au final qu'une simple copie carbone qui ne redéfinira aucunement le statut du boogeyman. Pour comparaison, le travail accompli par Rob Zombie sur Halloween est totalement représentatif d’une relecture intelligente et profonde d’un mythe. Pour Freddy-Les Griffes de la Nuit, l’effet est inverse, et on ressent une forte envie de replonger dans le cauchemar de Craven, qui même s’il est un peu marqué par le temps, possède au moins le mérite d’être original et bénéficie d’une bonne ambiance rétro ! Et que dire du maquillage de Jackie Earle Haley, totalement informe et aux antipodes de la caractérisation si typique de celui de Robert Englund!

Le passé de clippeur de Bayer s’affiche clairement, et il nous gratifie d’images léchées et de jolis cadrages qui ne suffisent pas à implanter un climat délétère ni angoissant, et le film se regarde comme un paquet de pop-corn sans sel ni sucre, dans une indifférence totale. Le seul élément présentant une once d’intérêt est la participation de Thomas Dekker, qui jouera plus tard dans le déjanté Kaboom de Mr Araki. Bon, son personnage est comme les autres, c’est-à-dire beau, lisse et sans intérêt, mais quand même, ça occupe un peu pendant l’heure et demie du métrage…

Après Jason Voorhees, Michael Bay vient de tuer Freddy Krueger. C’est pas donné à tout le monde de mettre à terre des monstres, et il serait préférable qu’il se concentre davantage sur ses Autobots et ces Decepticons


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