vendredi 6 novembre 2009

VERTIGE



Sorti en DVD le 5 novembre




Un petit survival à la française, ça vous dit ? Et bien préparez-vous à être vraiment surpris par cette bande tout simplement étonnante qui n’a rien à envier aux meilleurs films de genre anglophones. Abel Ferry signe là un premier film d’une maîtrise totale, qui vous happe dès le début pour ne plus vous lâcher jusqu’au plan final.


Dès le début, on se doute que l’on va assister à un spectacle très intéressant. Parce que les premiers plans distillent déjà une atmosphère particulière, et prédisent que Ferry va prendre le temps de poser son ambiance, ce qui fait souvent cruellement défaut dans ce genre de films. La scène d’exposition des personnages est directe et immersive, grâce à la fluidité de la narration (on est tout de suite mis au courant des relations délicates) et au jeu d’acteurs vraiment excellents. Nicolas Giraud, Raphaël Lenglet, Johan Libéreau, Fanny Valette et Maud Wyler donnent vie à des personnages vraiment réalistes, notamment dans les rancoeurs et les doutes qu’ils ressentent. On est loin du groupe de teenagers écervelés buveurs de bière, et ça fait un bien fou de pouvoir s’identifier à des individus aussi bien écrits !


Vertige commence comme un film d’aventure sur fond d’escalade en montagne, puisqu’il suit la via ferrata qu’entame la petite bande. Et dans ces scènes de haute altitude, Abel ferry enterre tous les Cliffhanger ou autre K2 : sa mise en scène est d’une assurance et d’une efficacité incroyables, et on se retrouve pris dans des moments véritablement vertigineux, le réalisateur parvenant à nous communiquer toute l’angoisse que ressentent les personnages. La phobie de Loïc est très bien rendue, et le stress qui s’installe va se développer sans jamais retomber. La beauté des plans alliée à l’efficacité instinctive des cadrages nous plongent dans une aventure sans concessions.


Je ne vous dévoilerai rien de l’intrigue, qui est encore plus captivante si vous la découvrez par vous-même, mais je vous conseille très fortement de mettre la main sur ce film, qui est probablement l’une des meilleures découvertes du genre de ces 10 dernières années. Abel Ferry ne fait pas dans la demi-mesure, et là où un Humains sombre dans le grotesque, il assure totalement en appliquant une radicalité extrêmement rare dans le cinéma hexagonal, lui permettant de conserver toute l’intensité mise en place dès le début. Vertige est étourdissant, gore et violent, et ça fait vraiment plaisir de voir un metteur en scène pousser la tension aussi loin. C’est souvent dans leur conclusion que les films baissent d’intensité et déçoivent, mais Vertige va jusqu’au bout de son idée, et la fin est tout aussi magistrale que le reste du métrage. Alors si vous voulez bien flipper et vous prendre une bonne grosse claque, je ne peux que vous conseiller de regarder cette pierre angulaire du survival !

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