vendredi 25 juin 2010

KICK-ASS 2 : BRUME ROUGE


Sorti le 9 juin

Le 2ème volume de la série de Millar et Romita Jr correspond à la seconde moitié du film de Matthew Vaughn, et il est bien dommage que Panini n’ait pas sorti cet arc avant l’adaptation. Du coup, l’effet de surprise ne fonctionne plus, même s’il y a des différences notables entre le comics et le film.

Brume rouge narre la rencontre de Kick-Ass et de Red Mist, nouveau super-héros qui prend la place du vengeur vert dans le cœur des New-Yorkais. Le clash était inévitable, et Dave Lizewski veut confronter ce nouveau venu qui lui vole ses parts sur YouTube… Ce second volume se poursuit dans la même veine que le premier, si ce n’est que l’histoire est déjà connue si vous avez vu le film, ce qui n’est quand même pas terrible. Bref, au menu, toujours autant de sang, de tripes et de coups, avec toujours cette absence de réalisme d’un côté (Hit-Girl qui doit faire 30 kilos toute mouillée et qui pète des rotules comme si c’était un pitbull), et cette volonté de plonger le lecteur dans le monde réel (Dave et Red Mist qui n’ont pas de pouvoirs mais qui jouent aux héros). Le principe de désacralisation du superslip par Millar fonctionne bien, et l’humour des situations va de pair avec une dramatisation certaine. Le choc de certains impacts et de certaines actions est radical, et Dave va se rendre compte que le port d’un costume implique forcément des conséquences, plus ou moins directes.

Les multiples références, tant aux comics qu’aux séries télé, raviront les fanboys, et font de Kick-Ass un pur produit de la contre-culture actuelle. L’image de cet adolescent rêveur qui prend les armes est à la fois drôle et pathétique, lui qui comble les manques de sa vie par ces actions d’éclat. Le super-héroïsme apparaît comme un substitut du manque d’amour et d’affection qui fait souffrir Dave, même s’il le cache sous un aspect cool et fun. Sa relation avec Katie Deauxma en pâtit d’ailleurs (la version cinéma est bien plus édulcorée…).

On découvre les origines de Hit-Girl et Big Daddy, qui là aussi sont vraiment différentes de l’adaptation. Mais les quelques scènes qui semblaient être originales dans le film s’avèrent finalement tirées du comics, notamment la scène de tir avec papa et sa fifille! Hit-Girl est probablement le personnage le plus intéressant, tant dans la version comics que ciné, et Dave n’évolue pas spécialement dans ce volume.

Toujours aussi trash, ce volume pâtit donc de la sortie prématurée du film, et l’on attendra la suite qui permettra de partir sur un récit encore inconnu.


4 commentaires:

  1. "sortie prématurée", ça c'est un problème purement territorial, vieux... Faut te mettre à la VO, tu progresseras en anglais et t'auras plus ces problèmes de décalage d'adaptation. Bon, je sais que c'est pas évident de trouver des VO en France, surtout hors de Paris...

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  2. La VO pour moi c'est le dernier recours. Panini a des défauts, mais les fascicules américains avec la moitié de pub, ça craint! Cela dit j'ai des Deadpool (évidemment!), et c'est un peu hard avec ce bavard! ;-)

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  3. De mon côté, à la limite, je suis contente d'avoir pu voir le film avant de lire ce deuxième tome, parce qu'autrement j'aurais beaucoup moins apprécié le film. En effet, je trouve les révélations (surtout concernant Big Daddy) tellement plus savoureuses que je me demande encore pourquoi elles ont été édulcorées.

    Note pour la V.O.: je l'ai vue pour la première fois hier et j'ai quand même été dégoutée: l'histoire tiens en un tome à 15€. Et moi qui était toute contente de ne payer "que" 11€ par tome...

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  4. La révélation sur les motivations de Big Daddy est assez surprenante, c'est clair! Et moi qui pensait que la scène du gilet pare-balles était due à l'imagination des scénaristes du film...
    Par contre je n'étais pas au courant pour le volume à 15 euros, c'est clair que c'est rageant...

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