jeudi 11 février 2010

GERARDMER 2010, 11EME SEANCE : COURTS METRAGES


C’est la première année que j’assiste à la projection des courts sélectionnés au festival, et cette séance a été un très bon moment avec la présence des réalisateurs et du jury. 6 films concourraient pour le Grand Prix, ce qui nous a permis de plonger dans des ambiances totalement différentes en l’espace de quelques minutes.

Entre Deux, le film de Béatrice et Hugues Espinasse, met en scène Thiery Frémont que l’on a pu voir dans le film d’ouverture Dans ton Sommeil. Son rôle est plus intéressant dans ce court de 17 minutes où il joue un homme enchainé sans savoir pourquoi. Le travail sur l’ambiance permet de rendre crédible cette vision cauchemardesque d’un homme seul dans une pièce, alors qu’une menace semble planer sur lui.

La Carte de Stefan le Lay est une petite comédie pleine de bonne humeur dont je ne dévoilerai pas l’intrigue, le concept très amusant méritant de conserver l’élément de surprise. La mise en scène de Stefan le Lay mélange les tonalités avec beaucoup d’aisance, et ce court de 7 minutes est une petite bouffée de soleil bienvenue.

Avec son film de 6 minutes, Pierre Ferrière mise tout sur son twist, et ça fonctionne vraiment bien. L’apparence très classique de ce dialogue entre Caterina Murino et Vincent Desagnat va prendre toute sa signification à la fin, et cette idée toute simple permet de faire deToute ma Vie un court marquant.

Les Naufragés est le court le plus long, avec une durée de 27 minutes, et il est aussi celui qui captive le moins. En jouant sur une scène de violence qui s’étire (on pense au Grace de Paul Solet sélectionné l’an passé), il désarconne totalement l’ambiance installée précédemment. Le film de Matthieu Frances joue sur l’impact psychologique face à la violence, et ça ne prend pas.

Barbie Girls ! Avec son titre très accrocheur, Vinciane Millereau met en scène une excellente comédie sur trois copines parties se ressourcer à la campagne. Ce court de 15 minutes est le moment fort de cette sélection, avec des dialogues savoureux et un sens du rythme très maîtrisé. Barbie- Suicide, Barbie-pas-de-bol et Barbie-couche-toi-là vont connaître un week-end très mouvementé dans ce petit coin trop calme… Une excellente variation sur la série B horrifique, qui aurait mérité le Grand Prix…

Et enfin La Morsure de Joyce A. Nashawati, dont le récit simple est traité avec un esthétisme très travaillé. La fin très abrupte est surprenante, mais fait justement tout l’intérêt de ce qui apparaît finalement comme un prologue. Un court de 8 minutes plutôt plaisant, même si le Grand Prix qui lui est décerné peut surprendre…


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