Ca y est, nous sommes de retour après 5 jours de folie, de sang et de bonne bouffe au 18ème Festival du Film fantastique de Gérardmer!!! Reb Brown, Mother Firefly, Sonny Corleone, Lionel Luthor et moi-même avons affronté le froid, la faim et la soif pour réussir à voir un maximum d'oeuvres gores et violentes, qui nous venaient d'horizons bien variés! Gros bémol tout de même au niveau de l'organisation, puisque de nombreux festivaliers se sont vus refuser l'entrée des salles à cause d'un trop grand nombre de spectateurs, ce qui a légitimement de quoi faire enrager!!! Le système des pass ne permettait pas à ceux qui venaient pour une seule journée d'accéder aux séances qu'ils souhaitaient, même s'ils faisaient 1h30 d'attente! C'est plus que décevant, et ce problème existe depuis au moins 3 ans...
En tout cas, la programmation nous a permis de découvrir des oeuvres viscérales, des daubes incroyables, du B qui tache et du Z qui se lache! C'es parti pour un tour d'horizon qui devrait s'étaler sur tout le mois de février et qui présentera 23 films. Les sorties cinéma et comics de février (Black Swan, 127 Heures, Deadpoooooool!) s'intercaleront entre ces billets gérômois! Enjoy!!!
Le film d'ouverture de cette année participe directement à la compétition, et est la première partie de l'anthologie des Night Chronicles initiée par M. Night Shyamalan, qui verra des scénarii du réalisateur mis en scène par d'autres metteurs en scène. On commence donc par ce Devil réalisé par John Erick Dowdle, surtout connu pour le remake inutile du [REC] de Balaguero et Plaza. Autant dire qu'on attendait davantage d'implication dans un projet moins opportuniste, mais là encore, Dowdle doit sé débrouiller avec un scénario pas franchement emballant...
Pourtant, le concept de départ est alléchant sur le papier: 5 personnes se retrouvent enfermées dans un ascenseur, et une présence démoniaque ne tarde pas à se manifester. Comment vont-elle tenter de survivre? Pitch simpliste mais efficace, qui se doit de mettre l'accent sur la caractérisation des personnages, afin de capitaliser sur l'empathie et l'affection que l'on peut avoir pour eux. Mais la sauce ne prend pas, Brian Nelson poursuivant l'idée de Shyamalan sans donner d'envergure à ses personnages. On se retrouve donc face à des héros sans relief qui n'éviteront pas les poncifs... Le gars qui s'avère claustro, le comique lourdingue, le mec mystérieux... Shyamalan et Nelson nous sortent du réchauffé que Dowdle ne peut pas ranimer, malgré quelques idées de mise en scène réussies.
On a l'impression de se retrouver devant un épisode de La quatrième Dimension qui aurait été trop étiré et qui manquerait de substance. Le film possède quelques passage intéressants, grâce notamment à la relation comique entre les deux gardiens de l'immeuble, et à un aspect ludique quand à l'origine du mal. Mais le twist est éventé trop rapidement, et le manque d'ambition au niveau de l'écriture est trop prononcé pour que Devil puisse au moins être une petite série B sympa.
On retrouve les ingrédients habituels du cinéma de Shyamalan, avec une bonne dose de religion et de superstition, et des personnages qui confrontent leur foi dans un contexte extraordinaire. Cela donne d'ailleurs des séquences parfois drôles (volontairement?), notamment grâce à un des deux gardiens. Vous devriez entendre parler du coup de la tartine un peu partout...
Cette première incursion dans les Night Chronicles s'avère donc décevante, et l'on attend de voir les prochains opus de cette trilogie...