DC publie dans sa ligne Vertigo cette série dont les premiers épisodes avaient été traduits chez Semic il y a un bout de temps. Cette fois-ci, ce Big Book contient les parutions d’une année complète et nous entraîne dans un récit d’espionnage captivant bourré d’action et d’humour.
Les Losers, c’est une bande d’ex-agents gouvernementaux qui se sont retournés contre leurs employeurs après que ceux-ci aient voulu les éliminer. Clay, Jensen, Pooch, Cougar, Roque et Aïsha vivent en parias et tentent de trouver un moyen de pression afin d’être réhabilités. On est pas loin d’une Agence tous Risques moderne, qui ne lésine pas sur les explosions et les situations périlleuses !
On retrouve au scénario Andy Diggle, qui fait actuellement les beaux jours des Thunderbolts chez Marvel, et dont la capacité à mêler les intrigues complexes et les scènes d’action prend toute son ampleur dans ce creator-owned. Aidé par le design anguleux et coloré de Jock, il met en scène une aventure prenante qui va voir cette équipe de durs à cuire confrontée à des mercenaires impitoyables, et surtout à un mystérieux commanditaire surnommé Max.
Les personnages composant cette équipe ont tous une spécialité, et au-delà de cet aspect, ils possèdent également une personnalité bien tranchée, conférant ainsi au récit une plus grande densité. On se retrouve embarqué dans un récit très rythmé qui frôle parfois le too much, mais Andy Diggle parvient à rester crédible, jouant avec les codes de l’espionnage et de l’action. La désinformation, les techniques d’approche furtives, l’infiltration, autant de stratégies que Diggle réutilise en y injectant une bonne grosse dose de fun, faisant de ce premier volume des Losers un comics de très bonne facture.
Le dessin de Jock colle parfaitement bien à cet état d’esprit débridé et nerveux caractérisant la bande de Clay, ce qui donne bien évidemment envie de voir ce que vont devenir ces Losers !