Dexter revient aux affaires après une première saison tout simplement géniale, avec laquelle Showtime (Sleeper Cell) prouve encore une fois sa place de choix dans le petit monde audiovisuel américain. En prenant pour base un roman de Jeff Lindsay, Ce cher Dexter, le producteur James Manos Jr (qui s’y connaît en affaires policières tortueuses pour avoir œuvré sur Les Soprano et The Shield) met en avant un personnage complètement atypique et totalement captivant. L’expert en projections de sang oeuvrant pour la police de Miami qui doit canaliser ses pulsions meurtrières, ça donne un mélange aux répercussions dramatiques innovantes, et le résultat est un show addictif au plus haut point.
La saison 1 nous plongeait dans la psychologie un brin décalée d’un individu dépassant largement les limites de la normalité sociale, mais l’écriture ultra précise et frontale des scénaristes parvenait à donner vie à un personnage à la fois sombre et fascinant. C’est dans la complexité de sa psychologie que réside une grande part de la force d’attraction de cette série, qui doit évidemment beaucoup à l’auteur Jeff Lindsey. Mais les personnages gravitant autour de Dexter (Michael C. Hall) bénéficient du même traitement précis et tout en subtilité dans leur élaboration, créant un petit univers où le soleil et les mélodies cubaines planent constamment sur la mort.
Alors passé l’électrochoc de la saison 1, l’ouverture de la 2ème ne peut évidemment pas rivaliser en terme d’originalité. Les personnages étant connus, l’intrigue se met en place de manière plus sereine et desserre un peu les liens entre les protagonistes. Mais pas de panique, la mise en place de l’intrigue principale ouvre des perspectives plutôt déconcertantes pour notre cher Dexter, qui va devoir faire face à des problèmes bien corsés. Les 2 premiers épisodes diffusés hier soir sur Canal + n’atteignent donc pas la vitesse de croisière de la 1, mais c’est pour mieux bifurquer vers d’autres directions. Le Dexter de la saison 1 semble évoluer, ce qui risque d’en déstabiliser certains (moi y compris), mais je suis persuadé que c’est pour mieux nous cueillir dans les épisodes suivants.
Dexter est une série exigeante plongeant à l’intérieur de l’âme humaine d’une manière véritablement inédite, et le concept même de cette série ouvre sur des évolutions constantes et significatives. La saison 2 sera bien différente de la première, ce qui permettra à cette série de ne pas sombrer dans la redondance et de ne pas figer ses qualités. On va ainsi assister aux soirées de Dexter qui est constamment suivi par Doakes (Erik King), persuadé de la double vie de l'expert, tandis que sa sœur Debra (Jennifer Carpenter) tente de se remettre de son trauma comme elle peut. Et sur le plan sentimental, la relation entre Dexter et Rita (Julie Benz) semble elle aussi vouée au changement… L’interprétation de Michael C. Hall est plus que remarquable, et celle de Jennifer Carpenter lui vole presque la vedette à plusieurs reprises.
Dexter en est pour l’instant à sa troisième saison, qui sera diffusée dans la foulée par Canal +. Et tant que Jeff Lindsay poursuit les aventures romanesques de son « héros », on peut toujours y voir les prémisses de saisons supplémentaires…
Cette saison 2 est pas mal, même si personnellement, je préfère la première.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas une histoire de qualité, c'est juste que comme ces 2 saisons ne se ressemblent pas, j'ai préféré l'intrigue de la saison 1.
Est-ce que tu as vu la 3? Sans spoil évidemment!
RépondreSupprimerJe l'ai commencée. J'en suis à la moitié.
RépondreSupprimerSaison pas trop mal, même si elle met un peu de temps avant de vraiment démarrer.
Faudrait que je m'y mette, on arrête de m'en dire que du bien de cette série...
RépondreSupprimerLa saison se termine, Dexter et sa clique sont toujours aussi captivants. Début de la saison 3 la semaine prochaine!
RépondreSupprimerPour une série comme Dexter, il n'y a pas à démarrer. Tout est dans l'ambiance qui monte, redescend, remonte, bien sur que la recette est la même, mais l'assaisonnement change tout le temps. La saison 3 est loin d'être décevante.
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