
Sorti le 21 juillet

L’originalité du propos est indéniable, et les qualités d’écriture le sont tout autant. En scénarisant lui-même le film, Nolan se permet d’approfondir son idée de base en y apposant un traitement très cérébral flirtant avec la métaphysique. On peut se sentir largué par moments, mais le tout se déroule avec beaucoup de cohérence. Visuellement, Christopher Nolan puise dans le blockbuster pour nous offrir des scènes d’action tout aussi élaborées, jouant avec la gravité et la temporalité dans un traitement novateur.

Et pourtant, malgré ces qualités évidentes, impossible de plonger totalement dans ce film. L’argument de l’immersion dans les rêves a beau être captivant, l’aspect ésotérique de l’ensemble ainsi que la dualité trop scindée entre action et réflexion empêche la plongée vertigineuse dans ce qui avait tout pour être un trip sensationnel. Le casting haut de gamme ne peut rien y faire non plus, et Inception se déroule comme une expérience trop longue et trop expérimentale probablement pour être convaincante. Le film possède de beaux moments, comme la plongée de l’équipe complète, mais l’ensemble s’avère au final relativement vain au vu des motivations de départ. Tout ce déploiement de force et ce foisonnement d’images pour un but si terre-à-terre, ça me laisse plutôt froid.
Les scènes d’action multiples ne parviennent pas à instiller du suspense ou de la tension au vu de leur nature même, et cette distanciation par rapport au réel est certainement ce qui m’a empêché de m’immerger dans ce film. Je ne suis décidément pas fan de Nolan…
