Sorti le 23 juin
Basé sur le Scum d’Alan Clarke sorti en 1979, Dog Pound est une plongée sans concessions dans le quotidien violent et sombre régissant cette prison. On aurait pu penser que Larry Clark s’y serait déjà frotté, mais Chapiron le fait finalement de belle manière. Sa mise en scène immersive et brute propose une vision très maîtrisée d’un sujet quasi-documentaire. On ne s’attarde pas sur d’éventuelles explications psychologiques, mais on suit les impacts immédiats d’actes cruels ainsi que les répercussions des deux côtés de la barrière.
Difficile d’innover en matière de film de prison, et le scénario déroule des passages obligés que Chapiron met en boîte de la manière la plus frontale qui soit. Dog Pound s’entoure d’une solide aura réaliste, augmentée par le choix de prendre de vrais membres de gangs pour les seconds rôles. Tout comme pour Sheitan, Chapiron sait choisir ses gueules ! Le rôle principal est dévolu à Adam Butcher, qui effectue une prestation vraiment marquante dans son rôle de jeune homme sur le fil. La violence latente du personnage et sa retenue de plus en plus difficile se ressent littéralement à travers le jeu du comédien.
Sans renouveler le film de genre, Dog Pound se pose comme un métrage solide offrant une vision étouffante et réaliste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire