Sorti le 8 septembre
Michael Jai White s’est investi à 100% dans ce projet de résurrection des films de blacksploitation, en assumant le rôle principal et l’écriture de ce film (scénario partagé avec Byron Minns, qui joue le rôle de Bullhorn). Il s’associe à Scott Sanders qui l’avait déjà dirigé dans son premier long Comme un Voleur, et tente de remettre au goût du jour l’esprit funky de Shaft et Cleopatra Jones !
Ce qui frappe d’emblée, c’est l’application de Sanders à imiter les tics de réalisations de l’époque, entre les split-screens, les décadrages et les micros dans le champ ! Black Dynamite a la parure parfaite du film black 70’s jusque dans le moindre détail. Qu’il s’agisse des costumes, des coupes de cheveux, des décors ou de la musique, tout est fait pour que le spectateur se retrouve immergé dans un film semblant tout droit sortir d’une autre époque. Visuellement, le pari est largement gagné pour Sanders et White, Black Dynamite respectant à la lettre tous les codes de la blacksploitation.
On retrouve le méchant chinois style Fu Manchu, les agents de la CIA bourrus, les gangs de rue qui aiment se mettre sur la gueule, et les beautés black fatales avec leur affros affriolantes !Black Dynamite est parfait au niveau de la retranscription de cette époque et de sa culture. Mais le gros problème du rythme, c’est que sous cet écrin totalement réussi, le scénario ressemble plus à une accumulation de sketches qu’à un récit abouti. Si la sauce prend au début grâce à un humour bien senti, on se retrouve vite déçu par ce qui n’apparaît que comme une accumulation de scènes-clés appartenant à la légende de la blacksploitation. Le film perd donc rapidement son intérêt, ce qui est vraiment dommage au vu des moyens et de l’implication mis en place.
Il y avait là matière à créer une franchise vraiment excitante, mais Black Dynamite ne semble pas pour l’instant suivre cette voie, mis à part pour le petit écran où une série animée a démarré en 2010.
J'adore Black Dynamite !!! Niveau rythme je suis d'accord avec toi sans l'être car ce côté bric broc scenaristique est aussi une des pattes typique de la blaxploitation (70's et non 80's), les films de Jim Brown en étant l'exemple le plus evident (et surtout étant la référence totale de Black Dynamite). Pour moi ce film c'est un peu la version black de la Classe Américaine. Tu ne parles de la terrible bande son dommmage. DYNAMITE !!!!
RépondreSupprimer70's yes, j'ai modifié!
RépondreSupprimerJe trouve vraiment l'ambiance excellente, mais le scénario est trop décousu pour que j'y adhère, c'est vraiment dommage!