Sorti le 15 juillet
Nicolas Winding Refn serait-il l’homme d’un seul film ? La maîtrise formelle et l’épure narrative de Pusher n’ont jamais été égalées par ses suites plus que décevantes, et ce n’est pas non plus ce Bronson qui en ravivera la violence âpre et l’atmosphère étouffante. Bronson est une œuvre arty totalement inintéressante, un bon gros trip de metteur en scène qui laissera de nombreux spectateurs sur le carreau.
Exit l’introspection du détenu le plus violent d’Angleterre, Bronson se sert de son personnage pour en faire un simple pantin croyant maîtriser sa vie, un être n’ayant aucun but dans l’existence et n’en cherchant aucun, se contentant de la simple satisfaction d’être logé aux frais de la reine à travers différents pénitenciers du pays. Si Charles Bronson (le nom de scène choisi par Mickey Peterson dans son ascension sociale carcérale) est violent et dangereux, Nicolas Winding Refn ne veut pas d’un film de prison classique, et il le dénature complètement en utilisant la pire idée possible : la théâtralisation des situations. Bronson sur scène face à un public dans le noir, donnant des semblants d’explications en se peignant le visage tel un clown, ça pourrait prêter à faire sourire si ce n’était pas aussi sérieux. Cette volonté affichée de Bronson d’être acteur de sa propre existence est claire et symbolique, mais elle est totalement réductrice en regard du propos développé.
L’humour absurde accompagnant le film est lui aussi réducteur, annihilant toute tension et n’offrant finalement à l’impressionnant Tom Hardy qu’un rôle de pitre là où il y avait matière à développer une réelle personnalité complexe et autodestructrice. On passe véritablement à côté de ce qui aurait pu être un film tendu et explosif, les éclairs de violence étant déjoués par la mise en scène maniérée de Refn, largement influencée par l’Orange mécanique de Kubrick sans en atteindre l’élégance.
Bronson est un film sans but, montrant un individu sans but qui se bat sans savoir pourquoi. Et comme si ce n’était pas déjà suffisant, le côté arty de la chose est vraiment, mais alors vraiment excédent.
Nicolas Winding Refn serait-il l’homme d’un seul film ? La maîtrise formelle et l’épure narrative de Pusher n’ont jamais été égalées par ses suites plus que décevantes, et ce n’est pas non plus ce Bronson qui en ravivera la violence âpre et l’atmosphère étouffante. Bronson est une œuvre arty totalement inintéressante, un bon gros trip de metteur en scène qui laissera de nombreux spectateurs sur le carreau.
Exit l’introspection du détenu le plus violent d’Angleterre, Bronson se sert de son personnage pour en faire un simple pantin croyant maîtriser sa vie, un être n’ayant aucun but dans l’existence et n’en cherchant aucun, se contentant de la simple satisfaction d’être logé aux frais de la reine à travers différents pénitenciers du pays. Si Charles Bronson (le nom de scène choisi par Mickey Peterson dans son ascension sociale carcérale) est violent et dangereux, Nicolas Winding Refn ne veut pas d’un film de prison classique, et il le dénature complètement en utilisant la pire idée possible : la théâtralisation des situations. Bronson sur scène face à un public dans le noir, donnant des semblants d’explications en se peignant le visage tel un clown, ça pourrait prêter à faire sourire si ce n’était pas aussi sérieux. Cette volonté affichée de Bronson d’être acteur de sa propre existence est claire et symbolique, mais elle est totalement réductrice en regard du propos développé.
L’humour absurde accompagnant le film est lui aussi réducteur, annihilant toute tension et n’offrant finalement à l’impressionnant Tom Hardy qu’un rôle de pitre là où il y avait matière à développer une réelle personnalité complexe et autodestructrice. On passe véritablement à côté de ce qui aurait pu être un film tendu et explosif, les éclairs de violence étant déjoués par la mise en scène maniérée de Refn, largement influencée par l’Orange mécanique de Kubrick sans en atteindre l’élégance.
Bronson est un film sans but, montrant un individu sans but qui se bat sans savoir pourquoi. Et comme si ce n’était pas déjà suffisant, le côté arty de la chose est vraiment, mais alors vraiment excédent.
Excellent ! J'en profite pour mettre un lien du Palmarès vers cet article.
RépondreSupprimerAvec tous mes remerciements!
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup apprécié ce film pour ma part.
RépondreSupprimerCa faisait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé devant un film! Bon ben au moins toi tu ne regrettes pas l'achat de ton billet:)
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