samedi 22 août 2009

G.I. JOE- LE REVEIL DU COBRA


Sorti le 5 août



Après les robots de Transformers, c’est au tour des soldats de G.I. Joe de dépasser le statut de figurines pour envahir le grand écran. Avec Stephen Sommers aux commandes, impossible de savoir à quoi s’attendre ; après un sympathique Livre de la Jungle et La Momie, il foire son Retour de la Momie, et nous offre un catastrophique Van Helsing. Autant dire que le résultat pouvait basculer de n’importe quel côté… Mais la bande-annonce semblait toutefois promettre un spectacle bien bourrin et bien fun, alors il fallait quand même tenter…
L’introduction permet déjà de poser des bases lointaines à ce récit futuriste, comme si elle se devait d’offrir une certaine dimension temporelle à une œuvre qui ne fera pas sensation grâce à son scénario. Une manière de légèrement masquer un script simpliste donc, mais qu’à cela ne tienne, G.I Joe- le Réveil du Cobra n’a pas à avoir honte de son statut d’actioner, car il va directement à l’essentiel en offrant au spectateur un film éminemment ludique apparaissant comme une adaptation très réussie des missions auxquelles on jouait sur la moquette de notre chambre quand nos petites sœurs coiffaient leurs Barbies.


G.I Joe est un plaisir pour enfants et adolescents nostalgiques, le film parvenant à rendre crédibles les aventures de ces soldats high-tech en appliquant une mise en scène faisant énormément références aux années 80. Ceux qui jouaient avec ces petits soldats en plastique comprendront à quel point Stephen Sommers a respecté le matériau de base (qui est tiré d’un comics créé en 1942) puisqu’on retrouve dans le film des vaisseaux aux lignes effilées, une énorme base sous-marine, et même ce putain de porte-avion que j’avais trop envie de piquer à mon voisin ! Les armes et les combinaisons high-tech varient selon les personnages, et chacun possède ses aptitudes et ses particularités propres, respectant toujours ainsi les jouets Hasbro.
Mais c’est grâce à sa mise en scène old school que Sommers parvient à faire accepter au spectateur la réalité de ces personnages ; G.I. Joe est bourré d’effets numériques pas toujours forcément réussis, mais qui en mettent plein la gueule avec un plaisir assumé, et les plans iconiques sur les super-soldats ou les plans d’ensemble des troupes renvoient à une imagerie résolument 80’s, époque bénie où un bobybuilder pouvait porter un tronc d’arbre en toute tranquillité et où un vétéran du Vietnam pouvait dézinguer une armée à lui tout seul sans qu'on le soupçonne de dopage. G.I. Joe fonctionne à l’ancienne, c’est un spectacle inoffensif puisqu’on sait déjà que les gentils vont gagner (quoique les scénaristes aient bien préparé le second volet…), et dont l’intérêt réside non pas dans l’évolution des personnages, mais dans l’impact visuel des scènes d’action. Et là où un Terminator Renaissance échouait à être plus qu’un spectacle pyrotechnique sans âme, G.I. Joe parvient à être fun et à donner le change grâce à un humour qui évite de se prendre trop au sérieux.


Parce qu’une guerrière en tenue moulante noire et avec lunettes de soleil, c’est un pur fantasme comics, et Sommers assume le mélange sexy et testostérone avec un recul salvateur. Du coup, on se retrouve devant un film qui s’amuse avec le réalisme des situations tout en maintenant une crédibilité certaine. Un travail d’équilibriste pas gagné d’avance, mais que Sommers réussit haut la main.
Et en plus, il y a des ninjas ! Storm Shadow, le bad guy, se mesure à intervalles réguliers à Snake Eyes, le guerrier silencieux. On revient là aussi aux plaisirs simples des 80’s et on pense forcément à Michael Dudikoff… C’est beau la nostalgie ! Les combats sont rythmés et visuellement intéressants, et les petits flashbacks sur le passé des deux combattants renvoient là aussi à l’archétype du film hong-kongais, et ça fait bien plaisir !
Bref, G.I. Joe-le Réveil du Cobra est un blockbuster bourré d’action, porté par des acteurs plutôt bons (Channing Tatum, Marlon Wayans, Dennis Quaid, et même un caméo de Brendan Fraser), qui se déclinera sans problème en une franchise très lucrative… Des ninjas mec!

1 commentaire:

  1. Dennis Quaid a l'air d'avoir abandonné toute velléité de faire des films "intelligents". la dernière fois que je l'ai vu dans un rôle dramatique, c'était dans le Traffic de Soderbergh. Depuis, c'est du Emmerich (sacré Roland), du Sommers, et maintenant "Legion". Mais je me plains pas, je trouve que ça lui réussit plutôt bien.

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