Sorti le 4 février en DVD, ce film anglais de
Paul Andrew Williams tente de surfer sur la nouvelle vague de comédies horrifiques ayant démarré chez sa Majesté en 2004 avec l'inégalable
Shaun of the Dead. Mais on est bien loin du film dément réalisé par
Edgar Wright, et
Bienvenue au Cottage s’apparente davantage à une version très poussive d’un film d’otage mâtiné sur le tard d’un peu de
Massacre à la Tronçonneuse.
Le premier problème tient dans l’élaboration des personnages, qui sont tout sauf drôles. Les dialogues sont d’une banalité affligeante, et les répétitions ne font qu’accentuer l’impression de théâtralité qui se dégage des situations. La mise en scène est très homogène, puisqu’elle se contente de cadrer les acteurs en gros plan, avec une constante irritante qui semble être un plagiat de
Côte Ouest: le cadrage des deux acteurs principaux avec l’un en arrière-plan et l’autre au second plan fait constamment penser aux soaps américains, et ce statisme renforce considérablement l’impression d’assister à une transposition de pièce de théâtre.
Andy Serkis a une sacrée gueule d’acteur (c’est lui qui «incarnait»
Gollum dans la
trilogie de l’Anneau et
King Kong dans la version de
Peter Jackson), mais la faible caractérisation de son personnage ne lui rend pas justice.
Reece Shearsmith incarne la seconde petite frappe, et ne bénéficie pas d’une écriture plus élaborée.
Jennifer Ellison s’avère être le personnage le plus intéressant, et pas seulement parce qu’elle est une blonde à forte poitrine. Elle possède une personnalité bien relevée qui va donner du fil à retordre à ses deux ravisseurs, mais son côté percutant (elle manie le coup de boule avec grâce) va se diluer peu à peu dans une intrigue qui n’avance pas. Son personnage finit par se réduire à sa plastique plus qu’avantageuse, ce qui est très dommage au vu du potentiel de départ.
Les deux ravisseurs se retrouvent donc avec leur otage blonde dans un cottage où ils vont passer le plus clair de leur temps, et le spectateur va s’ennuyer avec eux. Les semblants d’intrigue qui se dessinent n’apportent rien au déroulement de l’histoire, et ce n’est que dans la dernière demi-heure que le film sort enfin de ce carcan réducteur et trop bavard pour entrer dans le territoire du gore qui tache. Et là, on assiste à un léger sursaut avec un personnage hideux qui se la joue
Leatherface, mais la lourdeur de l’humour accompagnant son petit jeu de massacre ralentit même cette dernière partie. On est donc très loin du génial
Shaun of the Dead, et on ne se rapproche même pas du modeste mais réussi
Severance.
Voilà, ça y'est, c'est fait, on va divorcer !!
RépondreSupprimerHeu, non, on va demander à Méphisto d'effacer toute trace de nos relations lol.
Car si j'avais trouvé Eden Lake épouvantable, j'ai vraiment bien aimé ce "Bienvenue au Cottage".
Déjà, à mon avis, tu ne le compares pas avec des films jouant dans le même registre.
Shaun of the Dead se veut parodique, ce que Bienvenue au Cottage n'est pas forcément. Par contre, cela rejoint assez le génial Severance qui, lui aussi, mélangeait humour et frissons.
Tu es trop dur là (alors que tu étais trop tolérant avec Eden Lake). Ceci dit, j'avoue que Jennifer Ellison et son haut ont pu obscurcir mon jugement. ;o))
Décidément on ira ni faire du camping ensemble, ni des ballades en pleine campagne. La prochaine fois je crois que je vais tenter un polar urbain, on verra bien si ça colle... Ceci dit Eden Lake reste une perle du survival;)
RépondreSupprimerC'est bon, j'ai compris, nous deux en fait, dans cet univers, on est dans une sorte de buddy movie. On n'a pas les mêmes goûts et tout mais on va finir par s'apprécier à la fin (sans doute avec les polars urbains que tu évoques) et on ira en vacances ensemble ! Mais...pas à proximité d'un lac.
RépondreSupprimer;o)
Mouep c'est vrai pas top ce "bienvenu au cottage", je valide que tout comme le méconnu 'the strangers", "eden Lake" est un sacré pour de peloche
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