
Inédit
Drôle de mélange que ce film, tourné avec des acteurs américains et anglais par un réalisateur français dont c'est le premier film! Une volonté probable de faire croire que le film est américain, renforcée par le titre; ça peut s'avérer payant pour une distribution en DTV, sait-on jamais...Chris Briant, de son vrai nom Etienne Huet, se met lui-même en scène en agent du gouvernement chargé d'escorter un témoin important. Mais la mission ne se passera pas comme prévue, et il va se retrouver aux prises avec une bande de chasseurs bien décidé à lui régler son compte.
The Hunters n'est pas un film réussi, mais il contient pourtant quelques bonnes idées et des passages intéressants. Le lieu où se déroule la traque, un ancien fort militaire, possède une véritable atmosphère cinématographique, que Briant parvient à mettre en relief. Le gros problème, ce sont les personnages basiques et sans grande consistance, auxquels on a du mal à s'identifier; même le héros, joué par Briant donc, n'a rien de charismatique, ce qui atténue nettement l'impact du film.

The Hunters oscille entre un réalisme réussi et une fantaisie étrange, comme lorsque les personnages se tirent dessus pendant 5 minutes sans se toucher. On a affaire à des pros de la gâchette, et on se croirait dans le sympathique Kicked in the Head avec Linda Fiorentino, où les personnages passent leur temps à se tirer dessus à bout portant sans jamais se blesser! Sauf qu'il s'agissait d'une comédie, alors que The Hunters se veut un peu plus sérieux...
Ce film aurait mérité un traitement plus approfondi, car Chris Briant parvient tout de même à donner corps à quelques séquences survival intéressantes...

Ca y est, le festival se termine sur ce film! Avec seulement 3 oeuvres qui sortent du lot, ça fait light tout de même pour un cru qui s'annonçait exceptionnel... Beaucoup de déceptions, des bons films dont on attendait plus, et quelques bouses bien sévères... A retenir donc, mon Grand Prix: J'ai rencontré le Diable, énorme!!! Mon Prix du Jury: The Troll Hunter! et mon 3ème Prix, allez, The loved Ones! Si vous avez l'occasion de les voir, n'hésitez pas! Bon, ben je crois que je vais me reposer 2-3 mois maintenant!!!











Basé sur un principe on ne peut plus simple (je ne spoilerai pas!), L'Empire des Ombres ne l'utilise pas de manière efficace, et pire, s'y soustrait parfois en l'absence de toute logique. Le scénario d'Anthony Jaswinski est complètement creux et aseptisé. Et la mise en scène d'Anderson est désespérément plate, un comble pour un réalisateur de cette trempe!

Les personnages sont sans relief, et celui qui apparaît comme le plus jusqu'au-boutiste est simplement très con... Du coup, tout le déroulement du film souffre d'une absence de justification, et on le regarde avancer sans trop savoir où ça va mener. Et la fn s'avère simplement gratuite, présentant une séquence voyeuriste au possible et sans le moindre intérêt. Ca en devient ridicule, et au final, difficile de trouver un sens à ce film...

Quand Brent décline poliment l'invitation de Lola au bal de fin d'année, il ne s'attend pas à être séquestré par elle et son père! C'est pourtant le cauchemar qu'il va vivre, entouré de ces 2 personnes dévastées qui ont reconsitué la décoration et l'ambiance du bal de promo chez eux, afin d'apporter un peu de reconnaissance à la "pauvre" Lola...
Un degré de qualité réellement étonnant pour un premier film, doublé d'une vision fraîche d'une adolescence perdue. The loved Ones est une oeuvre étonnante, maîtrisée de bout en bout et portée pr des acteurs exceptionnels; Robin McLeavy en tête avec son personnage de jeune fille fragile qui se transforme en furie, et Xavier Samuel qui apporte un grand réalisme à son Brent torturé.

Pourtant, l'hisotire de cet agent secret qui se lance aux trousses du serial killer ayant assassiné sa femme sonne davantage comme une redite dans le paysage du polar coréen. Mais Kim Jee-Woon (qui avait gagné à Gérardmer en 2003 avec 2 Soeurs) se sert de cette structure dépouillée pour y intégrer une dynamique jamais vue dans un tel film. J'ai rencontré le Diable est une pièce unique, façonnée par l'expérience d'A bittersweet Life et Le Bon, la Brute et le Cinglé, possédant la force d'une oeuvre séminale. J'ai rencontré le Diable est la quintessence du film de vengeance, car il joue avec les conventions et les codes du genre, pour en tirer une substance jouissive et choquante à la précision redoutable.
J'ai rencontré le Diable n'est pas une analyse de la lutte entre les deux hommes, mais le regard reste à tout moment frontal, pour une vision plus immersive que clinique. Pas de détachement chez Kim Jee-woon, qui nous entraîne pendant 2h30 (qu'est-ce que c'est court!!!) dans le sillage de ces deux ennemis parfaits. J'ai rencontré le Diable est violent, choquant, sanglant. Mais dans cette accumulation de violence, se cache toujours un sens, qui ressort grâce à la motivation initiale vengeresse. Laquelle n'est pas simplement faite de bruit et de fureur, mais d'un mélange de folie et de calcul glacial. C'est dans cet équilibre hallucinant que J'ai rencontré le Diable devient le chef-d'oeuvre qu'il ne peut s'empêcher d'être. A aucun moment, le film ne dérive vers le torture porn gratuit, ni vers la guimauve sentimentale. Kim Jee-woon parvient à conserver sa vision jusqu'au bout, faisant de ce thriller une oeuvre de toute beauté.
La force de caractère d'un tel film ne se répète que rarement, surtout avec une telle maîtrise scénaristique. L'absurdité de certaines sscènes nous pousse à des éclats de rire d'une telle soudaineté que l'on est encore surpris après avoir ri pendant trois minutes sans pouvoir s'arrêter!


Et c'est bien dommage, car Gustavo Hernandez est capable de mettre en place une atmosphère bien stressante avec ses jeux de lumière et son travail sur le son...Mais de là à rire, à parler et à se lever pendant la séance, cela démontre à quel point le public de Gérardmer est de plus en plus détestable et irrespectueux. Qui plus est quand l'actrice principale participe à la séance, je me demande comment elle a pris ça, la pauvre...










Très difficile de s'immerger dans ces aventures si l'on n'a pas lu le mensuel Astonishing X-Men. J'avais été prévenu, mais je l'ai acheté quand même, au vu des critiques généralement positives sur la série. La profusion des personnages (9 membres d'équipe, et des vilains inconnus), le rythme haché des épisodes (combat-calme, combat-calme, combat-calme...) et les scénarios (signés Peter David) qui aiment à faire s'entrechoquer les réalités parallèles et les doubles interdimensionnels m'ont laissé complètement froid. Les épisodes 46 à 50 (Hors du Temps) souffrent de ce rythme particulier et d'enjeux dramatiques obscurs. En même temps, ces épisodes font directement suite à ceux du mensuel, et on reprend donc une intrigue mise en place ailleurs...
Les épisodes suivants, L'Invisible a disparu et Qui Père gagne poursuivent l'exploration de cette équipe dont on se surprend à confondre les personnages à plusieurs reprises à cause de visages similaires... Mais le plus beau reste le Cyclope tendance Bogdanov, qui d'imberbe passe à une barbe de trois jours en deux cases... Un souci du détail étonnant de la part du dessinateur...

Darren Aronofsky utilise une mise en scène plus virevoltante que sur son précédent film, et revient aux expérimentations visuelles de Requiem for a Dream ou The Fountain. L'ouverture avec cette danse à 3 (Nina, la créature noire, et la caméra) se révèle d'une grande maîtrise en offrant un tournis visuel et dramatique appréciable.


Les tensions au sein du cercle familial bouillonnent entre une marâtre et ses trois enfants. Et les poncifs ne sont pas évités, entre un fils qui se rendre compte de sa gay attitude, et l'autre fils qui est attiré par sa frangine... Il n'y a même pas un aspect sulfureux puisque Grau ne va jamais jusqu'au bout de ce qu'il veut démontrer. Ne nous jugez pas est un excellent cas d'école pour démontrer comment annihiler un sujet intéressant...
