Inédit
Toujours en compétition, Mirages est un 1er film marocain du réalisateur Talal Selhami, dont le titre passe-partout cache un pitch plutôt accrocheur: 5 personnes désireuses d'entrer dans la société Matsuika vont devoir passer un test dans un endroit inconnu. Pour cela, elles prennent place dans un bus sans vitres, et vont se retrouver en plein désert après un accident, alors que le chauffeur a mystérieusement disparu...
Si le film de genre marocain n'avait jusqu'alors pas traversé la Méditerranée, on peut comprendre pourquoi au vu de l'aspect très télévisuel du début, qui ressemble à s'y méprendre à une sitcom sans ambition. Heureusement, l'image s'améliore par la suite, grâce aux immensités désertiques où se déroule l'action, mais l'aspect théâtral reste très ancré, et se ressent trop dans le jeu des acteurs.
Mirages est une promesse de fantastique maladroite qui ne parvient pas à trouver sa personnalité et qui singe à plusieurs reprises le cinéma américain. Le plan de l'araignée sur sa toile avec à l'arrière le groupe qui progresse dans le désert renvoie par exemple au plan de La Colline a des Yeux avec son lézard sur le rocher, plan hyper-classique du cinéma d'horreur, mais dénué de toute substance dans Mirages.
Le film de Talal Selhami tourne en roue libre, et repose beaucoup sur ses acteurs, dont Karim Saidi qui connaît bien le désert depuis Djinns. Long et poussif, Mirages s'encombre en plus d'une trame fantastique qui ne fonctionne pas, mais c'est difficile d'en parler sans spoiler. Disons que les mirages n'ont pas le même impact sur tous les protagonistes, et que certains sont privilégiés...
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