vendredi 11 février 2011

GERARDMER 2011, 11EME SEANCE: COLD PREY 3

Inédit

Le dyptique Cold Prey avait fait l'effet d'une bombe au festival de Gérardmer lors de l'édition 2009! Réalisés respectivement par Roar Uthaug et Mats Stenberg, Cold Prey et Cold Prey 2 renouvellaient la mode du slasher avec une nervosité bienvenue et un sens de la mise en scène élaboré, le tout baignant dans une ambiance nordique intense. Il n'en fallait pas moins pour donner vie à deux oeuvres hors normes aussi soignées que jouissives. Et il n'en fallait pas moins pour qu'un troisième opus soit mis en chantier, sous la forme d'une préquelle cette fois-ci, qui mettrait l'accent sur les agissements du tueur 10 ans après le drame familial du fameux hôtel.

C'est le novice Mikkel Braonne Sandemose qui a la tâche de retourner à la source du Mal, aidé par deux scénaristes qui approchent également pour la première fois la saga, Peder Fuglerud et Lars Gudmestad. L'équipe originelle composée d'Uthaug à l'écriture, à la réalisation et à la production, ainsi que des scénaristes Thomas Moldestad et Martin Sundland cède donc sa place, pour une approche plus conventionnelle.

Cold Prey 3 est un film de genre efficace , mais reste clairement le volet le moins approfondi, malgré son statut de préquelle. Les ambiances tendues et les saillies gores du plus bel effet graphique ne sont certainement pas atteintes par Sandemose, qui compose pourtant un slasher de bonne facture. Simplement, l'appelation Cold Prey est vendeuse, et peut décevoir...


On apprend pourtant comment le fameux tueur a survécu au départ, et de quelle manière il a commencé à arpenter la montagne pour se la jouer Jason Voorhees. Sandemose pose son cadre en plein dans les années 80, époque bénie pour les slashers, avec ses victimes adeptes du walk-man et des Smiths. L'esprit de cette période est recréé avec soin, et le climat s'avère solide et sincère. Sa mise en scène n'est pas aussi inventive que celle d'Uthaug et Stenberg, mais permet à Cold Prey 3 de rester une honnête série B.

La caractérisation des protagonistes est elle aussi plus basique, ne permettant pas au film de se déplacer vers un terrain psychologique plus envoûtant. Passée la déception de ne pas être face à des qualités équivalentes à Cold Prey et Cold Prey 2, on ne s'ennuie tout de même pas dans cet épisode.

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